Elu brillamment président de la Banque africaine de développement (BAD) avec un score inédit (73% des votes régionaux africains et environ 77% du total des voix des régionaux et non-régionaux), l’économiste et financier mauritanien Sidi Ould Tah prend effectivement les commandes de l’institution, le 1^er septembre prochain à Abidjan, en Côte d’Ivoire, siège de la BAD.

Déjà à la manœuvre, avec son équipe, pour préparer avec celles de la BAD ce passage de témoin, le Dr Sidi Ould Tah a une idée précise de ce qu’il fera pendant ses 100 premiers jours de présidence. « Dès les premiers jours, nous confiait-il lors d’une interview à Nouakchott, je lancerai des concertations très élargies avec tous les acteurs, Etats, société civile, médias. J’initierai notamment des rencontres avec les médias qui ont un important rôle à jouer pour aider la BAD à avoir un bon feed-back de ses actions sur le terrain, pour aider la Banque à comprendre quels sont les goulots d’étranglement sur le terrain, de façon à rectifier le tir quand c’est nécessaire.

Je fais également confiance aux médias pour aider à changer le narratif sur l’Afrique, comment réduire la perception négative du risque africain ».

Sa priorité dès ses premiers jours ? « Former une équipe de qualité comprenant les meilleurs talents, pour mettre en œuvre notre vision.

Pour sûr, avec Sidi Ould Tah, les choses vont aller vite, et les changements qu’il entend apporter dans l’organisation et la gouvernance de la BAD n’attendront pas. « Place au travail, je suis prêt », a-t-il lancé dès sa première prise de parole, le 29 mai, en tant que président élu. L’ère Sidi Ouild Tah démarre sous les chapeaux de roue.