Éducation à la santé sexuelle : Une fille sur cinq âgée de 15 à 19 ans déjà active sexuellement

 L’Afrique de l’Ouest et du Centre  unis pour promouvoir une éducation à la santé et au bien-être en faveur des  jeunes. (DR)
L’Afrique de l’Ouest et du Centre unis pour promouvoir une éducation à la santé et au bien-être en faveur des jeunes. (DR)
L’Afrique de l’Ouest et du Centre unis pour promouvoir une éducation à la santé et au bien-être en faveur des jeunes. (DR)

Éducation à la santé sexuelle : Une fille sur cinq âgée de 15 à 19 ans déjà active sexuellement

Le 29/05/25 à 13:17
modifié 29/05/25 à 18:49
Les données récentes sur la santé et le bien-être des adolescents interpellent. En effet, plus d’une fille sur cinq, âgée de 15 à 19 ans, est déjà active sexuellement. Les conséquences sont désastreuses : interruptions de scolarité dues à des grossesses précoces, stigmatisation, précarité économique, sans oublier les risques sanitaires pour la mère et l’enfant.

Tel est le tableau dressé par Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (Mena), par la voix de sa directrice de cabinet adjointe, Kacou Anastasie Laure épouse Sepou.

C’était à l’ouverture de la revue annuelle et de la rencontre des partenaires du programme Nos droits, nos vies, notre avenir (O3), porté par l’Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), qui a eu lieu du 27 au 28 mai 2025, à Abidjan-Marcory.

Une rencontre régionale qui a réuni les pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre autour de la question de la mise en œuvre d’une éducation pour la santé et le bien-être de qualité en milieu scolaire, à la fois pour les jeunes filles et garçons.

Pour la ministre de l’Éducation nationale et de l'Alphabétisation de Côte d’Ivoire, l’école ne doit plus être uniquement un lieu d’instruction, mais également un espace de sécurité, de santé et de construction de l’estime de soi.

« L’Éducation à la santé et à la vie saine ne doit pas simplement être perçue comme un supplément, mais comme une composante essentielle d’une éducation de qualité... Pour sa part, le gouvernement ivoirien, avec à sa tête le Premier ministre Robert Beugré Mambé, s’est résolument engagé à mettre tout en œuvre pour créer les conditions idoines de l’épanouissement intégral de la jeune génération », a-t-elle déclaré. Cela, en mettant en avant les acquis du système éducatif ivoirien.

Pour sa part, Dimitri Sanga, directeur du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest, a affirmé que cette rencontre place les jeunes au centre des agendas à l’échelle nationale, régionale et internationale. « Imaginez une Afrique subsaharienne où les adolescents et les jeunes sont éduqués, en bonne santé, autonomes et s’épanouissent en réalisant leur plein potentiel », a-t-il rêvé.

Selon le directeur du Bureau régional, c’est la vision du programme O3 de l’Unesco.

Depuis le lancement de sa deuxième phase en 2023, le programme O3 a enregistré des progrès notables en Afrique subsaharienne : 25 des 35 pays participants ont reçu des fonds de l’Onusida, 570 000 enseignants ont été formés, et 42 millions de membres de communautés se sont mobilisés pour maintenir les filles à l’école. Le directeur du Bureau a salué le soutien de partenaires clés comme la Suède, la France, l’Irlande et la Norvège.

Notons que l'Unesco a lancé en juin 2023, avec les ministères de l’Éducation et de la Santé d’Afrique subsaharienne, la deuxième phase du programme O3 prévue jusqu’en 2027.

DANIELLE SERI (Stagiaire)


Le 29/05/25 à 13:17
modifié 29/05/25 à 18:49