Le Projet d’urgence agricole de Côte d’Ivoire (Pua-CI) a pour objectif de préserver la sécurité alimentaire et nutritionnelle des petits exploitants agricoles tout en soutenant au mieux les systèmes de production pour une relance post-Covid 19.

Aujourd’hui, un défi se présente : le changement climatique. Que faire ? C’est l’objet du panel qui a réuni le 28 mai 2025, à Abidjan, le Pua-CI et ses partenaires à son stand du Sara au Parc des expositions de Port-Bouët. « Le Pua-CI et ses partenaires : enjeux d’une collaboration pour une agriculture résiliente face à l’urgence climatique post-Covid » était le thème débattu par les experts.

Les panélistes ont proposé plusieurs axes de collaboration afin de faire face au changement climatique. Il s’agit de la distribution de semences à haut rendement homologuées qui sont fournies aux producteurs, accompagnées de techniques de production adaptées au changement climatique.

« Nous avons ciblé des semences à haut rendement, améliorées, homologuées par l’Etat de Côte d’Ivoire. Ces semences se cultivent avec des techniques de production spécifique. L’Anader a été choisie par le projet pour accompagner les producteurs relais sur les bonnes pratiques adaptées au changement climatique et l'appui-conseil des producteurs dans le cadre du programme de renforcement de capacités mise en œuvre par le Pua-CI. Nous fournissons aux producteurs des informations sur le changement climatique », a expliqué Joël N’do Kouakou, coordonnateur du Pua-CI.

Et de poursuivre : « Le projet met également en place des mécanismes pour l'accès à l'information climatique et la commercialisation des surplus agricoles via le système digital E-grenier de l'Ocpv. Les indicateurs de performance incluent l'augmentation des superficies cultivées et des revenus des bénéficiaires ».

Le projet cible 50% de femmes et de jeunes pour assurer une inclusion équitable. Des infrastructures de stockage sont construites pour réduire les pertes post-récolte. La pérennisation des actions est assurée par la formation de producteurs relais et la collaboration avec des institutions nationales. Le projet, soutenu par l'État de Côte d'Ivoire et le Fida, vise à aider les petits producteurs vulnérables impactés par le Covid-19 et le changement climatique. Les différents experts ont invité les producteurs à renforcer leur résilience face à l’urgence climatique.

Odile Sarassoro, chargée de programme pays au Bureau régional du Fonds international de développement agricole (Fida), a déclaré que son institution soutient le gouvernement ivoirien face à la pandémie du Covid-19 ; au changement climatique et à la guerre en Ukraine, en finançant le projet d'urgence agricole de Côte d'Ivoire. Ce projet, avec un budget de plus de 10 milliards de Fcfa, vise à améliorer la sécurité alimentaire et les revenus des petits producteurs vulnérables, a suscité un fort impact et un engouement des communautés locales.

Cette table ronde a permis à Ouattara Vincent, représentant le ministère des Finances et du Budget, encrage institutionnel du projet, d’exposer les actions de son ministère dans le cadre de la mise en œuvre du Pua-CI.

Dans son intervention, Kouassi Franklin, sous-directeur de la planification, représentant le ministère des Ressources animales et halieutiques, a fait connaître les actions de son département ministériel.

Quant à Boris Kouassi, expert agronome au Bureau régional du Fida, il a expliqué toutes les actions conduites par le Fida pour aider les petits producteurs vulnérables à être résilients face à l'impact du changement climatique. Il a également justifié le choix du mécanisme de financement des activités génératrices de revenu en vue de soutenir la diversité des sources de revenu des petits producteurs vulnérables du Pua-CI.