ZLECAF : L’Afrique du Sud veut utiliser son leadership pour booster les échanges commerciaux

ZLECAF : L’Afrique du Sud veut utiliser son leadership pour booster les échanges commerciaux

Le 29/05/25 à 09:29
modifié 29/05/25 à 16:52
Comment les institutions financières, commerciales et la diplomatie économique africaines peuvent-elles collaborer pour assurer la continuité et l'impact au-delà de la présidence sud-africaine du G20 ?
L'Afrique du Sud assure la présidence du G20 (le G20 est un forum international de coopération économique qui regroupe 19 des pays les plus développés et l'Union européenne) en 2025, devenant ainsi le premier pays africain à occuper ce rôle.

La présidence sud-africaine du G20, ayant pour thème « Solidarité, Égalité, Durabilité », offre une plateforme pour façonner les politiques commerciales, mobiliser les engagements d’investissement et promouvoir les priorités institutionnelles africaines sur la scène internationale.

Présente aux 60e Assemblées annuelles de la Bad, la délégation sud-africaine a animé le 28 mai 2025, à Abidjan, une table ronde. Autour du thème : « Promouvoir les échanges commerciaux avec les pays du G20 grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) », ce panel a exploré comment les plateformes multilatérales telles que le G20 peuvent accélérer la mise en œuvre de la Zlecaf par une sensibilisation ciblée ; la mobilisation des investissements ; la facilitation des échanges ; la collaboration sectorielle et l'harmonisation institutionnelle.

La session s’est appuyée sur les points de vue de responsables diplomatiques, financiers du développement, commerciaux, de santé et de politiques commerciales.

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Pour Mmakgoshi Lekhethe, Ceo de la Société de développement industriel et vice-président du groupe de travail sur le commerce et l'investissement du B20 (Le B20 est le forum de dialogue officiel du G20 avec la communauté internationale des affaires), l’Afrique doit tirer parti des partenariats du G20 pour faire de la Zlecaf la proposition d’accès au marché de l’Afrique.

« Dans ce contexte, la quête de l’Afrique pour un marché intérieur unifié par le biais de la Zlecaf n’est pas seulement une aspiration au développement, mais un impératif géopolitique et économique. Elle témoigne de la volonté de l’Afrique de définir ses propres conditions d’engagement dans un ordre mondial fracturé », a-t-il dit.

L’Afrique du Sud se propose donc de s'aligner sur les partenaires du G20 afin d'amplifier la proposition de valeur de la Zlecaf pour le commerce, l'investissement et l'intégration régionale.

A son tour, Mpho Kubelo, directeur des risques à la Banque de développement de l'Afrique australe (Desa), a expliqué le financement des infrastructures propices au commerce pour l’intégration régionale.

Pour sa part, Precious Dube, macroéconomiste à la Rand Merchant Bank (Rmb), a mis en valeur la création de chaînes de valeur sectorielles inclusives sur tout le continent africain. « La Zlecaf permet l’accès aux marchés, mais le développement durable repose sur le développement de chaînes de valeur régionales dans des secteurs stratégiques tels que l’agroalimentaire, la santé, les produits pharmaceutiques, les composants automobiles et les services ».

Quant à Dr Amany Asfour, président du Conseil des entreprises africaines, elle a donné les éléments pour favoriser le commerce numérique et l’intégration financière. « L’infrastructure numérique et l’interopérabilité financière sont essentielles à la mise en œuvre inclusive de la Zlecaf. Réduire la fracture numérique et développer des écosystèmes technologiques seront essentiels pour stimuler la croissance », a-t-elle dit.



Le 29/05/25 à 09:29
modifié 29/05/25 à 16:52