Présidence de la Bad : La sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, une dirigeante expérimentée au service de l’Afrique ?

Bajabulile Swazi Tshabalala, candidate déclarée à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement. (Ph: Dr)
Bajabulile Swazi Tshabalala, candidate déclarée à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement. (Ph: Dr)
Bajabulile Swazi Tshabalala, candidate déclarée à la présidence du Groupe de la Banque africaine de développement. (Ph: Dr)

Présidence de la Bad : La sud-africaine Bajabulile Swazi Tshabalala, une dirigeante expérimentée au service de l’Afrique ?

Thebe Ikalafeng est un leader d'opinion africain de renommée mondiale, fondateur et président de Brand Africa. Il a visité tous les pays d’Afrique et est l’auteur à succès de « The Traveler – Crossing Borders and Connecting Africa. » Il penche en faveur de la candidate sud-africaine, Bajabulile Swazi Tshabalala pour succéder au président du Groupe de la Banque africaine de développement (Bad), Akinwumi Adesina. L’élection du nouveau président est prévue pour ce jeudi 29 mai 2025, à Abidjan.

À l’heure où la trajectoire de développement de l’Afrique est à la fois urgente et incertaine, la Banque africaine de développement se pose non seulement comme un bailleur de fonds, mais aussi comme un porte-étendard de l’ambition continentale. Ce dont elle a besoin aujourd’hui, ce n’est pas seulement d’un gestionnaire de fonds compétent, mais d’un dirigeant qui comprenne l’importance du moment, quelqu’un dont la voix porte à la fois autorité technique et clarté morale. Bajabulile Swazi Tshabalala est ce dirigeant.

Sa candidature à la présidence de la Banque africaine de développement ne doit pas être perçue comme symbolique ou symbolique. Il s’agit, au contraire, d’une étape pragmatique et nécessaire pour aligner l’institution sur l’Afrique qu’elle sert : un continent dynamique, diversifié et de plus en plus autodéterminé.

Des références panafricaines et une influence mondiale

Ceux qui comprennent les rouages ​​de la finance multilatérale connaissent Bajabulile Swazi Tshabalala comme une figure expérimentée, stratégique et constante. Elle a occupé des postes parmi les plus complexes de la finance mondiale et arpenté les couloirs du pouvoir à Washington et Addis-Abeba, notamment en tant que directrice exécutive adjointe du Fonds monétaire international, où elle représentait 23 pays africains.

Son leadership a transformé les débats au G20, à l'ONU et à l'UA, non pas parce qu'elle était la plus éloquente, mais parce qu'elle était toujours la plus pertinente. Son expérience à la BAD, où elle a occupé les postes de vice-présidente des finances et de directrice financière, lui confère une connaissance approfondie des points forts de la Banque et de ses axes d'amélioration.

Sous sa direction, Swazi a été nommée directrice financière de la Banque africaine de développement (Bad) en 2021 par Global Finance, grâce à son leadership, sa vision stratégique et son engagement en faveur de l'excellence financière.

Profondeur technocratique, vision transformatrice et résultats

Swazi ne porte pas son CV comme une médaille. Elle le porte comme une armure. Derrière ses qualifications enviables se cache une femme qui a consacré sa vie à faire en sorte que le développement soit bien plus que des graphiques et des rapports.

Son expertise politique couvre la réforme budgétaire, le financement climatique, la budgétisation sensible au genre et la restructuration de la dette. Mais elle a également collaboré avec des ministres confrontés à un effondrement budgétaire, des fonctionnaires mis à rude épreuve par les conditions imposées par les institutions multilatérales mondiales et des groupes de femmes de terrain exigeant leur présence dans les budgets nationaux. Elle ne se contente pas de parler de croissance inclusive : elle l’a structurée, défendue et mise en œuvre.

Un rassembleur dans un monde polarisé

L'Afrique n'a pas besoin d'un autre technocrate qui s'exprime en acronymes ni d'un populiste qui débite des platitudes. Ce dont elle a besoin, c'est de quelqu'un qui comprenne que la diplomatie n'est pas contraire aux principes.

Swazi est respectée au-delà des clivages régionaux et idéologiques, tant dans les blocs francophones qu'anglophones, car elle écoute, apprend et dirige efficacement.

Dans un contexte géopolitique fragmenté, sa candidature offre quelque chose de rare : la promesse d'une cohérence sans compromis, d'un panafricanisme pragmatique et précis.

Le moment rencontre le candidat

Ce n'est pas une élection ordinaire. La présidence de la BAD est l'un des postes de direction africains les plus importants, hors gouvernement. Les enjeux – résilience climatique, déficits d'infrastructures, chômage des jeunes, insécurité alimentaire et fracture numérique – sont réels, immédiats et urgents.

Ils sont africains. Et ils nécessitent un président qui comprenne que le développement n'est pas seulement une question d'argent, mais aussi d'action. Swazi l'a bien compris. Elle comprend que l'Afrique n'a pas seulement besoin de prêts. Elle a besoin d'influence et d'un leadership qui force le respect, et non pas seulement de soutien.

Un mandat pour l'avenir

En soutenant le Swaziland, l'Afrique ferait un choix audacieux et nécessaire : non seulement pour rompre avec la tradition, mais pour la redéfinir. Elle privilégierait la substance au spectacle, l'intégrité à l'influence, et une voix qui parle non seulement pour l'Afrique, mais aussi à travers elle.

Lorsque le Conseil des gouverneurs de la Bad, composé de 54 membres, se réunira pour désigner le prochain président, le nom de Bajabulile Swazi Tshabalala sera le seul qui ait du sens. Elle ne brigue pas la présidence de la Bad pour embellir son héritage. Elle aspire à façonner celui de l'Afrique.

Et c'est précisément ce dont l'institution et le continent ont besoin aujourd'hui : un réformateur audacieux, un leader inclusif et un visionnaire pragmatique, capable de comprendre l'urgence du développement du continent, de mobiliser des financements à grande échelle, de débloquer la participation du secteur privé, de promouvoir l'intégration régionale et de mettre en place des infrastructures qui transforment les économies et les vies. L'Afrique – et la BAD – ont besoin de toute urgence de Swazi Tshabalala.

Par Thebe Ikalafeng, Fondateur et Président de Brand Africa