Les panélistes ont apporté leur expertise. (Ph: Joséphine Kouadio)
Sara 2025/Bâtir une agriculture résiliente en Côte d’Ivoire: Les experts de la Fao et de l’IITA font des propositions
Les systèmes agroalimentaires en Afrique sont confrontés à de multiples défis, notamment le changement climatique, l'insécurité civile, la crise sanitaire, les conflits et crises humanitaires, le manque de financement à la formation et à la recherche.
Bon nombre de ces risques liés aux systèmes alimentaires sont transfrontaliers. Il est donc essentiel de développer des systèmes agroalimentaires solides et résilients grâce à une meilleure gouvernance, à des ressources partagées, à la coopération et à la coordination à tous les niveaux. Telle est l'analyse d’experts de la Fao et de l’Institut international d’agriculture tropicale (Iita) autour de la thématique : « Comment parvenir à des systèmes agro-alimentaires résilients en Afrique ». C’était le 26 mai 2025, au Parc des expositions où se tient le Sara depuis le 23 mai.
Mahama Zoungrana, expert en politique agricole et système alimentaire, a déclaré qu’en Côte d’Ivoire, pour une agriculture résiliente, il y a un certain nombre de leviers stratégiques à prendre en compte.Cela commence par la recherche agricole et l'innovation technologique. « Il faut investir dans la fabrication des semences améliorées qui constituent un apport important pour la production agricole », a-t-il suggéré. Ajoutant qu’au niveau de la Fao, à peu près 40% représentent l'apport des semences dans l'accroissement global de la production.
Ce qui fait d’elles une donnée extrêmement importante. Il faut donc pour ce faire, améliorer les techniques de gestion et de maîtrise de l'eau à la parcelle. « Nous faisons de plus en plus face aux changements climatiques. Il faudrait donc que nous puissions investir dans les capacités de rétention en eau, dans les barrages collinaires, dans les technologies d'irrigation pour faire en sorte que les plantes disposent de plus en plus d'eau », a-t-il proposé.
Une fois que cela est fait, précise l’expert, pour accroître la production agricole, il faut investir dans la transformation des produits agricoles. Pour ce faire, dit-il, il faut investir dans les unités de transformation.
En se félicitant des efforts réalisés en Côte d’Ivoire en la matière, l’expert de la Fao préconise un investissement dans l'ensemble des chaînes de valeur, surtout dans les vivriers. Mahama Zoungrana a aussi mis l’accent sur les politiques qui permettent de protéger la production locale.
A cet effet, il indique de faire en sorte que les produits qui ont une certaine importance pour la consommation locale soient protégés. La protection consiste, selon lui, à inciter les producteurs à travers des subventions, à protéger les cordons douaniers par rapport à l'invention des produits qui sont hautement subventionnés au niveau des pays européens. Il a également conseillé de faire en sorte que la sécurisation foncière au niveau des exploitants, notamment les petits exploitants, puisse être assurée. Parce que selon lui, la sécurité foncière limite l'investissement, la motivation à investir au niveau des différentes technologies agricoles.
Il faut donc faire en sorte que les producteurs qui exploitent les différentes superficies puissent avoir la sécurité nécessaire pour promouvoir les investissements. Aussi, il a indiqué qu’il y a un certain nombre d'efforts qui sont à faire, qui doivent être accompagnés par une volonté politique pour pouvoir continuer à mettre des ressources considérables au niveau du budget de l'État pour profiter à l'agriculture. Au niveau de la Côte d'Ivoire, il s’est félicité des chiffres qui selon lui, montrent environ 3,1% du budget de l'État qui est consacré à l'agriculture.
Pour Siméon Ehui, directeur général de l’Institut international d’agriculture tropicale, pour arriver à une agriculture résiliente en Afrique et principalement en Côte d’Ivoire, il faut une volonté politique. Investir dans les sciences, la recherche qui, selon lui, sont la clé d’une agriculture résiliente.
Mahama Zoungrana, expert en politique agricole et système alimentaire, a déclaré qu’en Côte d’Ivoire, pour une agriculture résiliente, il y a un certain nombre de leviers stratégiques à prendre en compte.Cela commence par la recherche agricole et l'innovation technologique. « Il faut investir dans la fabrication des semences améliorées qui constituent un apport important pour la production agricole », a-t-il suggéré. Ajoutant qu’au niveau de la Fao, à peu près 40% représentent l'apport des semences dans l'accroissement global de la production.
Ce qui fait d’elles une donnée extrêmement importante. Il faut donc pour ce faire, améliorer les techniques de gestion et de maîtrise de l'eau à la parcelle. « Nous faisons de plus en plus face aux changements climatiques. Il faudrait donc que nous puissions investir dans les capacités de rétention en eau, dans les barrages collinaires, dans les technologies d'irrigation pour faire en sorte que les plantes disposent de plus en plus d'eau », a-t-il proposé.
Une fois que cela est fait, précise l’expert, pour accroître la production agricole, il faut investir dans la transformation des produits agricoles. Pour ce faire, dit-il, il faut investir dans les unités de transformation.
En se félicitant des efforts réalisés en Côte d’Ivoire en la matière, l’expert de la Fao préconise un investissement dans l'ensemble des chaînes de valeur, surtout dans les vivriers. Mahama Zoungrana a aussi mis l’accent sur les politiques qui permettent de protéger la production locale.
A cet effet, il indique de faire en sorte que les produits qui ont une certaine importance pour la consommation locale soient protégés. La protection consiste, selon lui, à inciter les producteurs à travers des subventions, à protéger les cordons douaniers par rapport à l'invention des produits qui sont hautement subventionnés au niveau des pays européens. Il a également conseillé de faire en sorte que la sécurisation foncière au niveau des exploitants, notamment les petits exploitants, puisse être assurée. Parce que selon lui, la sécurité foncière limite l'investissement, la motivation à investir au niveau des différentes technologies agricoles.
Il faut donc faire en sorte que les producteurs qui exploitent les différentes superficies puissent avoir la sécurité nécessaire pour promouvoir les investissements. Aussi, il a indiqué qu’il y a un certain nombre d'efforts qui sont à faire, qui doivent être accompagnés par une volonté politique pour pouvoir continuer à mettre des ressources considérables au niveau du budget de l'État pour profiter à l'agriculture. Au niveau de la Côte d'Ivoire, il s’est félicité des chiffres qui selon lui, montrent environ 3,1% du budget de l'État qui est consacré à l'agriculture.
Pour Siméon Ehui, directeur général de l’Institut international d’agriculture tropicale, pour arriver à une agriculture résiliente en Afrique et principalement en Côte d’Ivoire, il faut une volonté politique. Investir dans les sciences, la recherche qui, selon lui, sont la clé d’une agriculture résiliente.