Marché ivoirien face au défi de la contrefaçon
Fer à béton : le marché ivoirien face au défi de la contrefaçon
Des conséquences dramatiques
Les fers à béton de mauvaise qualité, souvent sous-dimensionnés ou contenant des impuretés, présentent une faible résistance à la traction. Ce sont autant de facteurs qui fragilisent les structures, les rendant vulnérables aux intempéries, aux vibrations ou encore aux séismes. Dans les cas les plus graves, cela peut provoquer l’effondrement partiel ou total de bâtiments.
Une réaction en chaîne
D’un regard menacent, des voix s’élèvent pour appeler à une meilleure régulation du marché. Des acteurs du secteur du bâtiment, des représentants du ministère du Commerce et des organisations professionnelles demandent une application stricte des normes en vigueur, la certification obligatoire des produits, ainsi qu’un renforcement des capacités des laboratoires d’analyse.
Certains industriels, à l’instar de la Société de Transformation de l’Acier en Côte d’Ivoire (SOTACI AFAQ ISO 9001), investissent dans des procédés de traçabilité et de marquage pour prouver la conformité de leurs produits. Mais sans une mobilisation des autorités et une prise de conscience des consommateurs, le problème risque de perdurer.
Sensibilisation et contrôles renforcés
La lutte contre la contrefaçon des fers à béton passe aussi par l’information des usagers. Beaucoup de petits promoteurs et entrepreneurs se tournent vers des produits moins chers, sans connaître les risques réels. Des campagnes de sensibilisation, accompagnées de contrôles accrus sur les chantiers, sont nécessaires pour inverser la tendance.
Dans un contexte où la Côte d’Ivoire poursuit son développement économique et urbain, garantir la qualité des matériaux de construction est plus qu’une exigence technique : c’est une question de sécurité nationale.