Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement : L’heure de la rétrospection pour l’Afrique ?

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Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement : L’heure de la rétrospection pour l’Afrique ?

Le 26/05/25 à 14:44
modifié 26/05/25 à 14:50
Le 12 mai 2025 au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, le Président de la République, Alassane Ouattara, a indiqué avec ses pairs mauritanien, sénégalais, rwandais et sud-africain la nécessité pour l’Afrique de revisiter son potentiel dans l’objectif de disposer d’arguments nécessaire à la résolution des nouveaux défis auxquels le continent fait face depuis le retour de Donald Trump aux affaires à la Maison blanche. C’était à la faveur de la cérémonie d’ouverture de la 12e édition du Africa CEO Forum. Les mêmes enjeux seront au cœur des Assemblées annuelles 2025 de la Banque africaine de développement qui se tiennent du 26 au 30 mai dans la capitale économique ivoirienne. D’où le thème ‘’ Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ‘’.

Le thème est d’autant plus important que les prévisions et mises en garde de la Bad se sont confirmées avec l’augmentation des taxes commerciales à 50 % par l’administration Trump pour 47 des 53 États africain. Par conséquent, il faille pour l’Afrique de trouver en elle-même les ressources pour se sortir de ce piège dont les effets vont davantage s’aggraver. D’autant plus que la rareté de l’aide au développement depuis des décennies semble indiquer une tendance irréversible vers la disparition totale de ces financements.

Comment et où trouver des financements complémentaires pour les pays africains en s’appuyant sur le potentiel local ? Telle est le principal défi qui attend le successeur de Dr Akinwumi Adesina, président sortant du Groupe de la Bad, dont le mandat – le second – arrive à échéance le 31 août prochain.

Des pistes à explorer

La tâche s’annonce ardue pour le prochain Président du Groupe de la Bad. Il devra proposer et mettre en œuvre une stratégie qui permette de renforcer le commerce intra-africain dans un esprit de dynamisation de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). Cela passe par la naissance de nombreux champions nationaux dans les pays. Mais aussi et surtout par la transformation locale des ressources naturelles, agricoles, minières et minéralières. Sans oublier la valorisation du capital humain africain basée sur la population la plus jeune du monde. Les experts l’attendent également sur la valorisation du potentiel culturel qui devra générer les ressources financières importantes – en créant un grand nombre d’emplois – mais également permettre la promotion du discours qui ouvrira la voie à un récit conforme à la vraie histoire et la vraie valeur de l’Afrique. Les 6000 délégués annoncés n’en attendent pas moins des cinq candidats lors de leurs différents speechs. C’est donc une nouvelle orientation qui devra être donnée au développement de l’Afrique depuis Abidjan.

Le 26/05/25 à 14:44
modifié 26/05/25 à 14:50