Prix Félix Houphouët-Boigny Unesco : Antonio Da Costa pour un partenariat Afrique-Europe en tête du multilatéralisme

Le Président Ouattara et la Première Dame étaient entourés de plusieurs invités de marque dont le Président togolais, Faure Gnassingbé (Photos: Poro Dagnogo)
Le Président Ouattara et la Première Dame étaient entourés de plusieurs invités de marque dont le Président togolais, Faure Gnassingbé (Photos: Poro Dagnogo)
Le Président Ouattara et la Première Dame étaient entourés de plusieurs invités de marque dont le Président togolais, Faure Gnassingbé (Photos: Poro Dagnogo)

Prix Félix Houphouët-Boigny Unesco : Antonio Da Costa pour un partenariat Afrique-Europe en tête du multilatéralisme

Le 22/05/25 à 13:53
modifié 22/05/25 à 17:49
Le Président du Conseil européen et Ancien Premier ministre portugais, Antonio Luis Santos Da Costa, a plaidé le 22 mai 2025 en faveur d’une nouvelle alliance Afrique-Europe en tête de la promotion du multilatéralisme pour un monde plus sûr, plus juste et durable. Il a lancé cet appel au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire lors de la cérémonie de remise du Prix Félix Houphouët-Boigny Unesco pour la recherche de la paix dont il est le lauréat 2024. Il s'est exprimé en présence de plusieurs invités de marque autour du Président Ouattara et la Première Dame dont le Président togolais, Faure Essozimna Gnassingbé.

Dans un contexte de multiplicité de crises militaro-politiques à travers le monde, Antonio Luis Santos Da Costa a indiqué qu’il est plus qu’opportun de promouvoir aux quatre coins du monde, les idéaux du premier Président ivoirien, Félix Houphouët-Boigny selon qui « la paix, ce n’est pas un vain mot. C’est un comportement ». Le lauréat 2024 a profité de la tribune pour dénoncer les violations des droits humains fondamentaux notamment à Gaza, au Soudan et en République démocratique du Congo.

Antonio Da Costa recevant son Prix des mains du Président Ouattara et la Dg de l'Unesco
Antonio Da Costa recevant son Prix des mains du Président Ouattara et la Dg de l'Unesco



Le Président du Conseil européen a également plaidé en faveur d’un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nation et une plus juste représentativité du continent dans les institutions financières internationales et de coopération multilatérale. Sans oublier de rendre un hommage appuyé au Chef de l’Exécutif ivoirien, Alassane Ouattara, fait protecteur du Prix, à la suite de la disparition de l’ancien Président, Henri Konan Bédié.

Renforcer la connexion entre les Africains d’Afrique et d’Amérique selon Sonia Viveros

Pour l’édition 2024, le Prix spécial du jury a été attribué à la Fondation latino-américaine, Azucar. Sa directrice, Sonia Viveros, a indiqué que l’obtention du Prix constitue une opportunité de retrouvailles entre les sœurs et frères Africains d’Afrique et d’ailleurs. Elle s’est réjouie la reconnaissance par l’Unesco de 31 ans de lutte en faveur des Africains d’Amérique encore impactés par les effets de la déportation dont ils ont fait l’objet en direction des plantations de canne à sucre. C’est en cela qu’Audrey Azoulay, Directrice générale de l’Unnesco a dit de la distinction que c’est « Un prix né de l’Afrique, mais résolument mondial ». Elle a aussi relevé que cette activité témoigne de la capacité de l’Afrique à accueillir de grands évènements internationaux. En outre, Audrey Azoulay s’est félicitée de ce que « la Côte d’Ivoire a su rester un leader de la stabilité du continent ». Surtout que « La paix a besoin de leaders qui la défendent », a-t-elle souligné. Elle a été faite Commandeur de l’ordre national ivoirien par le Chef de l’État et a reçu sa distinction des mains du Grand Chancelier, Ally Coulibaly.

De gauche à droite: Sonia Viveros, Audrey Azoulay, Alassane Ouattara et Antonio Da Costa
De gauche à droite: Sonia Viveros, Audrey Azoulay, Alassane Ouattara et Antonio Da Costa



Pour sa part, le président du jury, Dr Denis Mukuege a saisi l’occasion pour appeler la disparition « des doubles standards » dans la gestion des conflits à travers le monde. « L’Afrique ne peut continuer à saigner dans l’indifférence », a-t-il lancé sans oublier d’évoquer la situation qui prévaut dans son pays, la République démocratique du Congo.

Le 22/05/25 à 13:53
modifié 22/05/25 à 17:49