Vous aviez conduit une délégation d’hommes d’affaires d’Asie en Côte d’Ivoire, le 12 mai dernier. Quelles sont les raisons de cette visite ?

Il y a beaucoup d’opportunités de business entre l’Asie et l’Afrique, en général et bien sûr entre la Côte d’Ivoire et Hong-Kong, en particulier. Abidjan constitue non seulement une plaque tournante pour l’Asie en Afrique, mais aussi pour tout ce qui est franco-africain. Il y a beaucoup de synergies entre les deux économies, mais on n’a pas encore déniché et exploité toutes les possibilités d’investissement. Nous sommes heureux, mes collègues et moi d’avoir eu des conversations dans le cadre de l’Africa Ceo Forum, avec des présidents directeurs généraux de banques, des directeurs de grandes sociétés, des entrepreneurs et des investisseurs. A travers ces contacts, on a commencé à bâtir un lien entre l’Afrique et l’Asie, notamment entre Hong-Kong et Abidjan dans l’optique de dénicher et créer une nouvelle forme de collaboration.

Comment entrevoyez-vous la coopération entre Hong-Kong et la Côte d’Ivoire ?

Il y a vraiment un besoin. Nous pensons que l’Afrique a du potentiel dans bien des domaines. Nous avons de bonnes relations, je dirai spéciales, avec la Chine. C’est un bon début. Hong Kong est une partie de la Chine qu’on qualifie de pays de système. Les langues officielles sont l’anglais et le mandarin (le chinois). Dans le cadre de nos relations avec la Chine, je pense que Hong-Kong, troisième place financière mondiale, paraît être l’épicentre de tout ce qui est business entre l’Afrique et l’Asie. Il y a des opportunités pour faire du trading ; les secteurs aérien et maritime sont dynamiques. La technologie, notamment l’Intelligence artificielle, est très développée à Hong-Kong. Nous voulons que cette ville soit un lieu de business avec les autres sociétés chinoises pour bâtir ce lien.

Quels sont les secteurs qui vous intéressent en Côte d’Ivoire ?

Nous sommes intéressés par plusieurs secteurs d’activité, précisément le cacao, les fruits, tout ce qui concerne le paiement, la Finetch. Il y a aussi l’éducation, le transport, l’innovation technologique. Pour tous ces secteurs, nous sommes prêts à travailler ensemble. Nous sommes persuadés et impressionnés par les entrepreneurs ivoiriens, car vous avez beaucoup de solutions qui peuvent être utiles à Hong-Kong, une plaque tournante pour faire des affaires. Au cours de la première semaine du mois de novembre, il y aura une grande fête de la finetch et des start-up. Ce rendez-vous offrira beaucoup d’opportunités pour le secteur bancaire, le monde du business et les investisseurs pour agrandir leurs affaires.

Comment pensez-vous attirer les Ivoiriens vers Hong-Kong ?

Nous invitons le secteur privé ivoirien à venir visiter Hong-Kong, car voir, c’est croire. Nous avons beaucoup de choses à partager avec la Côte d’Ivoire. Nous sommes prêts à vous accueillir à Hong-Kong, à encourager les sociétés hongkongaises et chinoises à bâtir ce lien pour développer leurs affaires. Nous allons attirer les sociétés en Asie. La Côte d’Ivoire nous intéresse particulièrement, car vous aviez beaucoup à faire.

Les conditions sont-elles réunies pour permettre aux opérateurs ivoiriens d’investir à Hong-Kong ?

Hong-Kong dispose d’un environnement très simple ; le climat des affaires y est favorable. Il y a beaucoup d’opportunités de rencontre. Avec une population de 87 millions de personnes, Hong-Kong peut être un vrai pont pour les sociétés ivoiriennes entre l’Asie et la Chine. Pour le moment, il n’y a pas encore d’entreprises ivoiriennes installées à Hong-Kong. Mais nous sommes très optimistes pour voir une bonne partie d’entreprises ivoiriennes aller s’y installer. D’ici l’année prochaine, pas mal de sociétés ivoiriennes vont s’y installer. Nous avons eu de très bonnes conversations avec les opérateurs économiques et des sociétés ivoiriennes intéressés par Hong-Kong.

Propos recueillis par