L'éditorial d'Adama Koné : La saison des... examens
Les neuf mois de l'année scolaire 2024-2025 arrivent à expiration. Une fin d'année, synonyme d'évaluation. Aussi bien pour les élèves en classe d'examen que pour ceux des classes intermédiaires. C'est l'heure du bilan.
Et il faut savoir qui sont ceux qui sont aptes à continuer la course et ceux qui ont besoin de renforcer leurs connaissances, leur niveau. Les examens sont là. Et même bientôt pour les hommes politiques ivoiriens.
Coup d’envoi, ce lundi 19 mai 2025. Les élèves du Cours moyen deuxième année (Cm2) et ceux qui ont le niveau de la classe (candidats libres) ouvrent la série des examens à grand tirage de l’année scolaire 2024-2025. Les tout-petits font leurs premiers pas dans une salle d’examen, après six années de scolarité au primaire.
C’est aujourd’hui, effectivement, que se déroule l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe) en Côte d’Ivoire. Ils sont au nombre de 588 492 candidats, à savoir 291 325 filles et 297 167 garçons. Après le Cepe, suivra le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) du 21 au 30 mai, compositions orale et écrite comprises. 633 817 élèves se présenteront dans les centres pour aborder les épreuves de cet examen.
Quant au Baccalauréat, pour boucler la boucle, les 343 693 candidats seront dans les salles de composition du 3 au 20 juin 2025. Cette année scolaire prendra ainsi fin avec la proclamation des résultats.
C’est un autre succès du système éducatif que d’achever une année d’école sans grande perturbation. Mise à part la grève des enseignants dans les dernières semaines de cours.
Le vendredi 16 mai dernier, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) publiait les derniers résultats de l’Indice de développement humain (Idh). La principale nouvelle est que la Côte d’Ivoire est passée en tête des pays à forte progression en Afrique subsaharienne. Sur le plan international, elle est positionnée à la quatrième place.
Dans la composition de l’Idh, l’éducation occupe une part importante. Justement, à ce sujet, les documents indiquent « +6,1 années attendues de scolarisation ; +2,9 années de scolarité moyenne effective ».
Ce qui veut dire que l’espérance de scolarisation pour un enfant a augmenté en moyenne de 6,1 années contre une évolution de 2,9 années sur la moyenne des années que passe effectivement un élève à l’école en Côte d’Ivoire. Éléments justificatifs de ce bond, en bonne place, les infrastructures scolaires. Elles ont évolué avec l’effectif des élèves.
Tenez, en 2011, la Côte d’Ivoire comptait, au total, 294 collèges et lycées, après 51 ans d’indépendance. Aujourd’hui, le pays marque sur son compteur, 902 établissements secondaires. Soit 608 collèges et lycées nouvellement construits en seulement 14 années. Ce qui représente une progression de près de 207%.
Résultat, comme on peut le constater, plus haut, le nombre d’élèves en classe de 3e, donc présentant le Bepc, a explosé. Il est même supérieur au nombre de candidats au Cepe (633 817 au Bepc et 588 492 au Cepe). Alors que pendant longtemps, la tendance était à l’inverse.
Traduction, le système éducatif, par sa capacité d’accueil et sa qualité d’enseignement, permet de récupérer bien d’enfants de niveau secondaire. Après cette analyse, certains diront que le nombre de candidats chute considérablement, entre le Bepc et le baccalauréat. La raison est simple.
Si jusqu’en 1991, cela s’expliquait par l’instauration de l’examen du probatoire (le probatoire jusqu’en 1990), puis du Bac 1 (uniquement en 1991), qui permettaient de filtrer le passage de la Première à la Terminale (avec tous ses déboires), l’actualité est tout autre.
C’est que, aujourd’hui, à partir de la classe de troisième, les élèves disposent d’un vaste choix pour s’orienter dans des centres techniques ou lycées professionnels, qui préparent à des diplômes techniques, en plus des séries de Baccalauréat classique. On peut citer, entre autres, le Cap, le Bp, le Bt.
Bonne chance à tous ces enfants, au nombre de 1 566 002 candidats qui vont à l’assaut du Cepe, du Bepc et du Baccalauréat. Toute l’année, ils ont étudié. C’est l’heure d’évaluer les acquis dans les différentes matières. Leurs efforts soient récompensés.
Sur un autre espace, se joue une autre réalité. Ici, ce sont des adultes qui, pour la majorité, ont fini leurs études. Et qui savent que toute compétition obéit au préalable à des conditions. Allant de l’inscription à la composition.
Par exemple, dans le passé, au Cepe, il y avait la série spéciale, permettant aux élèves de 11 ans et moins d’être orientés en 6e avec moins de points exigés que ceux de la première série (série normale).
Quant aux plus âgés, classés en série 2 (à partir de 15 ans), il leur était demandé plus de points. Dans cinq mois, en effet, d’autres candidats se présenteront pour un test d’une autre nature. La présidentielle de 2025. C’est exactement, le samedi 25 octobre prochain.
Au moment où les élèves auront repris le chemin de l’école, après des vacances méritées, ces candidats d’un gabarit différent, eux, seront en pleine campagne. Séduire l’électorat. Là aussi, il y a des conditions pour être candidat. Il faut les respecter. Et il n’y a pas de série spéciale.
Le peuple, qui est la seule épreuve de cet examen, ne retiendra que ceux qui auront travaillé, et/ou, ceux qui présenteront un meilleur avenir à la population. Pour les autres, qui auront fait l’école buissonnière, ou qui auront passé le temps à troubler la classe, au lieu d’étudier, il leur sera difficile de retenir l’attention du lectorat.
L’eau de la saison des pluies qui débute, emporte dans son ruissellement, toutes les intentions négatives envers la Côte d’Ivoire. Pour une saison des examens bénéfique à tous.
Coup d’envoi, ce lundi 19 mai 2025. Les élèves du Cours moyen deuxième année (Cm2) et ceux qui ont le niveau de la classe (candidats libres) ouvrent la série des examens à grand tirage de l’année scolaire 2024-2025. Les tout-petits font leurs premiers pas dans une salle d’examen, après six années de scolarité au primaire.
C’est aujourd’hui, effectivement, que se déroule l’examen du Certificat d’études primaires élémentaires (Cepe) en Côte d’Ivoire. Ils sont au nombre de 588 492 candidats, à savoir 291 325 filles et 297 167 garçons. Après le Cepe, suivra le Brevet d’études du premier cycle (Bepc) du 21 au 30 mai, compositions orale et écrite comprises. 633 817 élèves se présenteront dans les centres pour aborder les épreuves de cet examen.
Quant au Baccalauréat, pour boucler la boucle, les 343 693 candidats seront dans les salles de composition du 3 au 20 juin 2025. Cette année scolaire prendra ainsi fin avec la proclamation des résultats.
C’est un autre succès du système éducatif que d’achever une année d’école sans grande perturbation. Mise à part la grève des enseignants dans les dernières semaines de cours.
Le vendredi 16 mai dernier, le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) publiait les derniers résultats de l’Indice de développement humain (Idh). La principale nouvelle est que la Côte d’Ivoire est passée en tête des pays à forte progression en Afrique subsaharienne. Sur le plan international, elle est positionnée à la quatrième place.
Dans la composition de l’Idh, l’éducation occupe une part importante. Justement, à ce sujet, les documents indiquent « +6,1 années attendues de scolarisation ; +2,9 années de scolarité moyenne effective ».
Ce qui veut dire que l’espérance de scolarisation pour un enfant a augmenté en moyenne de 6,1 années contre une évolution de 2,9 années sur la moyenne des années que passe effectivement un élève à l’école en Côte d’Ivoire. Éléments justificatifs de ce bond, en bonne place, les infrastructures scolaires. Elles ont évolué avec l’effectif des élèves.
Tenez, en 2011, la Côte d’Ivoire comptait, au total, 294 collèges et lycées, après 51 ans d’indépendance. Aujourd’hui, le pays marque sur son compteur, 902 établissements secondaires. Soit 608 collèges et lycées nouvellement construits en seulement 14 années. Ce qui représente une progression de près de 207%.
Résultat, comme on peut le constater, plus haut, le nombre d’élèves en classe de 3e, donc présentant le Bepc, a explosé. Il est même supérieur au nombre de candidats au Cepe (633 817 au Bepc et 588 492 au Cepe). Alors que pendant longtemps, la tendance était à l’inverse.
Traduction, le système éducatif, par sa capacité d’accueil et sa qualité d’enseignement, permet de récupérer bien d’enfants de niveau secondaire. Après cette analyse, certains diront que le nombre de candidats chute considérablement, entre le Bepc et le baccalauréat. La raison est simple.
Si jusqu’en 1991, cela s’expliquait par l’instauration de l’examen du probatoire (le probatoire jusqu’en 1990), puis du Bac 1 (uniquement en 1991), qui permettaient de filtrer le passage de la Première à la Terminale (avec tous ses déboires), l’actualité est tout autre.
C’est que, aujourd’hui, à partir de la classe de troisième, les élèves disposent d’un vaste choix pour s’orienter dans des centres techniques ou lycées professionnels, qui préparent à des diplômes techniques, en plus des séries de Baccalauréat classique. On peut citer, entre autres, le Cap, le Bp, le Bt.
Bonne chance à tous ces enfants, au nombre de 1 566 002 candidats qui vont à l’assaut du Cepe, du Bepc et du Baccalauréat. Toute l’année, ils ont étudié. C’est l’heure d’évaluer les acquis dans les différentes matières. Leurs efforts soient récompensés.
Sur un autre espace, se joue une autre réalité. Ici, ce sont des adultes qui, pour la majorité, ont fini leurs études. Et qui savent que toute compétition obéit au préalable à des conditions. Allant de l’inscription à la composition.
Par exemple, dans le passé, au Cepe, il y avait la série spéciale, permettant aux élèves de 11 ans et moins d’être orientés en 6e avec moins de points exigés que ceux de la première série (série normale).
Quant aux plus âgés, classés en série 2 (à partir de 15 ans), il leur était demandé plus de points. Dans cinq mois, en effet, d’autres candidats se présenteront pour un test d’une autre nature. La présidentielle de 2025. C’est exactement, le samedi 25 octobre prochain.
Au moment où les élèves auront repris le chemin de l’école, après des vacances méritées, ces candidats d’un gabarit différent, eux, seront en pleine campagne. Séduire l’électorat. Là aussi, il y a des conditions pour être candidat. Il faut les respecter. Et il n’y a pas de série spéciale.
Le peuple, qui est la seule épreuve de cet examen, ne retiendra que ceux qui auront travaillé, et/ou, ceux qui présenteront un meilleur avenir à la population. Pour les autres, qui auront fait l’école buissonnière, ou qui auront passé le temps à troubler la classe, au lieu d’étudier, il leur sera difficile de retenir l’attention du lectorat.
L’eau de la saison des pluies qui débute, emporte dans son ruissellement, toutes les intentions négatives envers la Côte d’Ivoire. Pour une saison des examens bénéfique à tous.