Présidentielle : Des cadres du Pdci-Rda invitent la direction à opérer des choix stratégiques

EMOLO CLAUDE
EMOLO CLAUDE
EMOLO CLAUDE

Présidentielle : Des cadres du Pdci-Rda invitent la direction à opérer des choix stratégiques

Le 18/05/25 à 14:21
modifié 18/05/25 à 15:50
A six mois de la présidentielle, le président du Pdci-Rda, Tidjane Thiam ne peut être candidat. Au motif, qu'il a été radié de la liste électorale, dans une déclaration, la coordination des cadres du Pdci-Rda, « invite une fois encore, la haute direction du parti à constater l'impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, et à opérer les choix stratégiques à même de nous sortir de la ténébreuse situation qui est la nôtre, et à prendre les mesures que nos textes, et le bon sens suggèrent ».
Camarades militants et militantes du PDCI-RDA,

Chers compatriotes,

Depuis près de deux années,

Le Parti fondateur de la Côte-d'Ivoire contemporaine, notre PDCI-RDA, est englué dans un maelström politico-judiciaire incessant. Des citoyens Ivoiriens, bien souvent, des militants du Pdci-Rda lui-même, saisissent les tribunaux, afin de contester, au choix, les nominations de certaines personnalités à certains postes fonctionnels, ou tout simplement des délibérations d'organes statutaires.

Cette propension nouvelle, à ester en justice plutôt que de requérir l'intervention des organes de médiation interne de notre formation politique, pourrait laisser à penser, que les sages qui ont la responsabilité de les animer, ont failli à leur devoir, ou bien, que les demandeurs ne les appréhendent pas comme des référents, capables de restaurer l'équité recherchée.

Dans tous les cas, force est de reconnaître que le Parti traverse une zone de turbulence, aux conséquences lourdes, qui menacent sa survie et son unité. la question de la redevabilité des organes de gouvernance reste posée ; Il est même nécessaire de poursuivre l'interrogation, en posant publiquement la question de savoir, si l'actuelle direction du PDCI-RDA a opéré les choix tactiques et stratégiques les plus avisés ?

Ceux qui peuvent nous aider à répondre à ces interrogations, sont par chance, ceux qui sont encore pour la plupart, parmi nous, et en activité. Ne serait-il pas pertinent de les solliciter, dans notre quête militante de compréhension et de remobilisation ?

Dans un Parti de masse tel que le nôtre, la critique et l'auto-critique, ainsi que la liberté d'expression, concourent à la formation politique du militant. Avons-nous toujours pratiqué cet exercice ?

Malheureusement, nous assistons trop souvent aux jugements à l'emporte-pièce, à l'ostracisation, voire au bannissement de toute personne émettant tout avis divergent de la doxa conçue et promue par le groupe restreint qui décide de tout, dans un si grand parti.

Ainsi en est-il de la dernière prise de position d'un Vice-Président du Pdci-Rda, qui a exercé pendant longtemps de très hautes responsabilités politiques, et qui vient de rendre sa démission, au motif de pratiques non-inclusives de la haute gouvernance du Parti, et parfois, en infraction des textes réglementaires. Le 08 mai dernier, le tribunal de 1ère instance d'Abidjan, avait décidé de faire connaître son délibéré sous huitaine, dans l'affaire relative au PDCI Rda et à son Président élu, monsieur Tidjane THIAM.

Le 11 mai, soit peu de temps avant le prononcé du jugement attendu, quelques dirigeants du PDCI-RDA ont produit nuitamment un communiqué de presse, informant l'opinion publique de la démission de monsieur THIAM, de son poste de Président du Parti, et de sa nomination en qualité de Président délégué, par l'un des doyens d'âge, devenu circonstanciellement Président par intérim;

Dans les faits, l'intention du Parti, était d'organiser la réinstallation du Président Tidjane THIAM à la tête du PDCI-RDA, par la mobilisation de deux outils essentiels prévus par les textes du Parti : Le bureau Politique, et le congrès extraordinaire électif. Les auteurs de ces initiatives inédites, ont entrepris une “Blitzkrieg” de 72 heures, dans le but d'accompagner ou de précipiter le destin d'un homme.

L'exercice aurait pu être jugé audacieux, si ses concepteurs ne semblaient avoir perdu contact avec une réalité pourtant tangible et prégnante, sur laquelle la coordination des cadres du PDCI-RDA, avait attiré l'attention de la haute direction du Parti, depuis 2 ans en ces termes: La séquence politique que nous traversons en tant qu'organisation d'opposition, doit être appréhendée à travers le prisme de la rupture que nous avons opérée depuis sept ans avec le parti politique et le régime qui gèrent actuellement notre pays, et dont les intentions contrariées, hostiles , voire funestes à notre égard, ne devraient jamais être perdues de vue. Si les décisions des tribunaux sont par définition incertaines, les réactions courroucées des juges peuvent s'exprimer à travers leur verdict. Il est donc à craindre, surtout du fait du contexte politique évoqué plus haut,que le verdict attendu, revête une dimension qui fragiliserait le Parti sur une courte mais cruciale période; mais hélas, plus durablement pour certains de nos dirigeants. Au total, le PDCI-RDA et ses nombreuses forces vives, sont entravés depuis plusieurs mois, par une guérilla politico-judiciaire qui détourne le Parti de son objectif majeur, qui reste le retour au pouvoir d'Etat .

A quelques mois de l'élection présidentielle prévue pour se tenir en octobre, nous devrions être, dans l'unité avec les autres forces d'opposition, en lutte pour :

- Exiger et obtenir l'audit de la liste électorale

- La révision de la liste corrompue, permettant l'inscription ou la réinscription de tous ceux qui devraient y figurer, y compris les personnalités injustement retirées de celle-ci ; en la matière, quel cas fait le PDCI-RDA, de la radiation de son Président, de cette liste électorale controversée, donc non consensuelle ?

Le Parti doit en outre trancher la question suivante : Qu'est-ce qui est le plus important pour le parti et pour le pays ; l'identité de notre champion, ou la survie et la victoire du PDCI-RDA à la prochaine élection présidentielle ?

Le PDCI-RDA doit remobiliser les valeurs qui ont fait sa grandeur ; il doit incarner ses fondamentaux et ses vertus : Le don de soi, le dialogue et la culture de pays, la recherche de la concorde et du consensus, et, par dessus tout, le service de l'intérêt général.

La coordination des cadres du PDCI-RDA, invite une fois encore, la haute direction du parti à constater l'impasse politique dans laquelle nous nous trouvons, et à opérer les choix stratégiques à même de nous sortir de la ténébreuse situation qui est la nôtre, et à prendre les mesures que nos textes, et le bon sens suggèrent.

Le Pdci-Rda retrouverait ainsi, la possibilité de poursuivre son chemin, vers la destinée tracée par nos anciens, dans le progrès pour tous, et le bonheur pour chacun.

La coordination des cadres du Pdci-Rda, tiendra une grande conférence de presse dans les jours qui viennent, afin de fournir davantage d'éclairage, sur la situation politique, aussi bien au niveau interne que national.

Nous sommes le syndicat agricole Africain !

Nous sommes le Parti Démocratique de Côte-d'Ivoire!

Nous sommes le Rassemblement Démocratique Africain !

Le Pdci-Rda vivra, vivra, et vaincra !

La coordination des Cadres du Pdci-Rda,

Claude Innocent EMOLO

Président de la coordination

Membre du bureau politique

Ancien député Ancien Coordonnateur du Grand Conseil du PDCI-RDA

Dr Vitrice YEKPE

Rapporteur de la coordination des Cadres du PDCI-RDA

NB: Les titres sont de la rédaction. (DR)


Le 18/05/25 à 14:21
modifié 18/05/25 à 15:50