Sportivement : Trop, c’est trop !

Le logo de l'Africa Sports d'Abidjan. (Ph: Dr)
Le logo de l'Africa Sports d'Abidjan. (Ph: Dr)
Le logo de l'Africa Sports d'Abidjan. (Ph: Dr)

Sportivement : Trop, c’est trop !

Le 15/05/25 à 11:35
modifié 15/05/25 à 12:28
A chacun son slogan. Ici, ce sont les Membres associés mobilisés (Mam), supporters de l’Africa Sports, qui le disent : « Trop, c’est trop ! ».

Pour crier leur ras-le-bol face à la situation que traverse leur club. Cinq ans au purgatoire ! Ils n’en peuvent plus de voir leur club de cœur vivoter. Comme si les écailles leur étaient tombés des yeux, les Mam s’en prennent vertement au président Kuyo Téa Narcisse.

Après cette quatrième tentative loupée pour monter en Ligue 1, le successeur d’Alexis Vagba est accusé de tous les maux. Les Aiglons, qui menaient à l’entame du match contre Agboville, ont terminé à genoux (1-2), perdant la rencontre.

L’échec de l’Africa, cette saison, est encore cuisant. Les Oyé ont fini par comprendre qu’ils ne reverront jamais le soleil avec le président à la tête du club. Et ils ont raison: Kuyo Téa leur a montré à plusieurs reprises qu’il n’a pas la poigne qu’il faut.

Il n’y a qu’à revisiter la fin de la saison de la Ligue 2 de l’an dernier et le début de la saison 2025 pour s’en convaincre. Tantôt en Ligue 1, tantôt en Ligue 2, la Fif a baladé l’Africa Sports. Aucun dirigeant oyé n’a levé le petit doigt pour protester avec force. Là où un club comme le rival (Asec Mimosas) allait faire tomber la foudre pour faire reculer la Fif, l’Africa s’est fendu d’un communiqué fade, très vite froissé par la fédération.

Un autre exemple patent. Une semaine avant le match capital contre Agboville, l’Africa Sports avait envoyé un courrier officiel à la Fif pour dénoncer les mauvaises conditions de cette rencontre.

Les dirigeants oyé ont demandé à la Ligue de football professionnel de délocaliser ce match de la 25e journée de Ligue 2. Il y avait des arguments solides liés à une insécurité flagrante. Il y avait un réel danger pour les joueurs à évoluer sur ce stade d’Agboville.

Alors que tout le monde attendait une réaction de la Fédération ivoirienne de football (Fif), par un communiqué officiel pour informer l’opinion sportive de la visite d’une délégation de la faîtière pour aller constater ce que l’Africa avançait dans son courrier, que nenni! En lieu et place, on a assisté à une grossière mise en scène au stade Cotivo.

Un stade nu que le président du club de la ville essayait d’habiller en installant des grilles et en érigeant, à la sauvette, des murs pour servir de vestiaires. La scène s’est passée devant le monde entier, puisque les images de ce terrain de football entouré de broussailles étaient diffusées sur les réseaux sociaux.

Finalement, la Fif n’a pas écouté les lamentations de l’Africa et l’entraîneur Salvatore Antonio Nobile dit «Toto Nobile» a envoyé ses garçons jouer sur ce terrain de jeu bosselé et terreux.

C’est vrai que cela n’explique pas l’enfer que vit le club, mais au moins, les Mam auraient été fiers de savoir que leur club est dirigé.


Le 15/05/25 à 11:35
modifié 15/05/25 à 12:28