Ph: DR
Nouveau partenariat État-secteur privé: Beugré Mambé et Trois Premiers ministres favorables aux relations mutuellement bénéfiques
C’est la principale préoccupation sur laquelle quatre chefs de gouvernement ont planché, au cours d’un panel, lundi, dans le cadre de la 12e édition de l’Africa Ceo forum qui se tient, à Abidjan, les 12 et 13 mai.
Selon le Premier ministre ivoirien, le secteur privé emploie plus de 1,5 million de personnes contre 350 à 400 000 pour le public. En outre, a-t-il relevé, 80% des recettes fiscales du pays proviennent du privé. Au vu du poids important du privé dans l’économie nationale, Beugré Mambé a affirmé que pour que le secteur privé puisse contribuer efficacement au développement du pays, l’État a mis en évidence sa ferme volonté de collaborer avec lui. Ensuite, il a fait savoir que l’État a mis l’accent sur la bonne gestion des finances publiques et un endettement maîtrisé.
En troisième lieu, le locataire de la Primature a affirmé que l’État s’est engagé à assurer un équilibre macro économique. Enfin, il a relevé la mise en place de la plateforme de concertation permanente entre le secteur public et le secteur privé pour faciliter des échanges afin d’adresser les difficultés éventuelles. A ces conditions, Beugré Mambé a ajouté la création des infrastructures d’envergure dans différents domaines pour faciliter l’installation des investisseurs dans les différentes zones de l’intérieur du pays.
Par ailleurs, le chef du gouvernement a fait savoir que l’Afrique qui a 60% des terres arables dans le monde, a une dividende démographique énorme comprenant en majorité des jeunes. Ce qui est source d’une main d’œuvre importante.
Il a cependant alerté sur la nécessité de développer le capital humain, en formant des jeunes pour construire le développement du continent. C’est dans ce sens qu’il a fait indiqué que son pays a réalisé en complément 600 collèges et lycées, 20 lycées techniques et sept nouvelles universités à travers différentes régions du pays en moins de quinze ans.
« L’Afrique a des potentialités. Nous devons mettre l’accent sur la formation comme l’ont fait les pays d’Asie qui ont réussi à adapter les technologies importées d’Europe à leurs réalités pour se développer », a-t-il conclu.
Le Premier ministre de la Guinée, Amadou Oury Bah, a, quant à lui, mis sa confiance en l’avenir. Pour lui, les pays du continent ont suffisamment de ressources pour se développer. Dans cette optique, a-t-il souligné, les États doivent avoir une vision claire et laisser une place de choix au secteur privé pour construire le développement de l’Afrique. Il a appelé à une connectivité du continent pour faciliter les échanges. C’est pourquoi Amadou Oury Bah a déclaré que son pays s’est engagé dans la réalisation d’un important projet de chemin de 650 km de voie ferrée devant faciliter le transport de la bauxite. « La Guinée veut faire de la bauxite ce que l’Arabie saoudite a fait du pétrole», a-t-il annoncé.
Le Premier ministre du Cameroun, Joseph Dion Ngute, a relevé que plusieurs pays africains ont réalisé des avancées significatives dans les domaines de l’agriculture et de l’industrie. Il a avancé qu’il importe de mettre l’accent sur l’investissement avec des capitaux propres et l’épargne pour construire le développement du continent.
Quant à Kassim Majaliwa Majaliwa, Premier ministre de la
République Unie de Tanzanie, il estime que l’Afrique peut continuer à briser les obstacles et se développer. Pour ce faire, il a insisté sur la nécessité d’accroître les échanges entre les pays du continent .
Ahua Kouakou
Les quatre Premiers ministres ont mis en évidence leur foi en l’avenir du continent. (PHOTO : poro Dagnogo)