Financement des infrastructures dans l’Uemoa : La Brvm et Africa 50 signent un mémorandum d’entente

La Brvm et Africa 50 ont décidé de regarder dans la même direction à travers la mobilisation des ressources pour le financement des infrastructures. (Franck YEO)
La Brvm et Africa 50 ont décidé de regarder dans la même direction à travers la mobilisation des ressources pour le financement des infrastructures. (Franck YEO)
La Brvm et Africa 50 ont décidé de regarder dans la même direction à travers la mobilisation des ressources pour le financement des infrastructures. (Franck YEO)

Financement des infrastructures dans l’Uemoa : La Brvm et Africa 50 signent un mémorandum d’entente

Le 13/05/25 à 12:46
modifié 13/05/25 à 18:58
Le directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm), Dr Edoh Kossi Amenounvé et le directeur général de la Banque d’investissement Africa 50, Alain Ebobissé, ont signé le mardi 13 mai 2025, au siège de la Brvm, à Abidjan-Plateau, un MoU (Mémorandum d’entente). Il s’agit pour les deux institutions, à travers ce mémorandum d’entente, d’œuvrer à la mobilisation de ressources nécessaires sur le marché financier pour le financement des infrastructures dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa).

Pour le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenounvé, cette signature est la concrétisation d’une volonté commune dans le cadre du travail entre deux institutions et surtout la concrétisation de l’une des actions qui découlent de la stratégie de la Brvm à travers la mise en place des instruments de financement des infrastructures.

« Nous avons décidé de travailler ensemble pour faire la promotion d’instruments innovants pour le financement des infrastructures. Car tant qu’il n’y a pas d’infrastructures adéquates dans une économie, on ne peut pas prétendre à un développement harmonieux, accéléré et durable », a justifié le directeur général de la Brvm.

Le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenopunvé (à gauche) et le directeur général de Africa 50, Alain Ebibossé, paraphant le document symbolisant leur union. (Franck YEO)
Le directeur général de la Brvm, Dr Edoh Kossi Amenopunvé (à gauche) et le directeur général de Africa 50, Alain Ebibossé, paraphant le document symbolisant leur union. (Franck YEO)



Selon lui, la question de la qualité des infrastructures se pose avec acuité et cela a pour conséquence de limiter la croissance du continent africain et constitue également un facteur de fragilité. « La Bad estime que l’état des infrastructures en Afrique subsaharienne freine notre croissance de 2% chaque année, limite la productivité de nos entreprises d’environ 40% », dit-il, soulignant que les besoins d’investissements en infrastructures sont élevés, car l’on parle de plus de 150 milliards de dollars par an, ce qui est extrêmement élevé.

« Il y a urgence de trouver des solutions africaines, il y a urgence que nous puissions compter sur nous-mêmes, sur notre épargne, sur notre capacité à trouver des ressources pour financer notre développement », a insisté Dr Edoh Kossi Amenounvé. Pour lui, c’est une exigence pour monter que les emprunts obligataires servent vraiment à financer le développement.

Plusieurs personnalités du monde la finance ont pris part à cette cérémonie. (Franck YEO)
Plusieurs personnalités du monde la finance ont pris part à cette cérémonie. (Franck YEO)



« Notre volonté avec Africa 50, est de faire en sorte qu’on voit ces nouveaux instruments se développer dans notre sous-région. D’autant plus que nous avons depuis 1998, un marché obligataire qui s’est extrêmement développé. Nous sommes à plus de 10 500 milliards de capitalisation. Nous avons multiplié la capitalisation de notre marché obligataire par 120 », s’est réjoui le directeur général de la Brvm.

Le directeur général de Africa 50, Alain Ebobissé, a souligné que le besoin de financement des infrastructures en Afrique est très énorme. « Aujourd’hui, il y a un consensus qui fait que le déficit d’infrastructures ne pourra être que comblé que par une plus grande implication du secteur. Les gouvernements vont continuer à jouer leur rôle, mais ils ont des contraintes budgétaires. Il faut donc trouver des mécanismes pour financer ces infrastructures à travers l’investissement privé », fait-il savoir, précisant que les Africains doivent avoir confiance en leurs infrastructures.

A l’en croire, l’union entre la Brvm et Africa 50 aurait dû se faire pour le bonheur des populations. « Notre continent regorge d’énormes opportunités et nous devons les saisir pour créer une dynamique à travers toute l’Afrique », a-t-il exhorté, promettant de mettre en œuvre le mémorandum d’entente qui vient être signé



Le 13/05/25 à 12:46
modifié 13/05/25 à 18:58