
Financement des infrastructures dans l’Uemoa : La Brvm et Africa 50 signent un mémorandum d’entente
« Nous avons décidé de travailler ensemble pour faire la promotion d’instruments innovants pour le financement des infrastructures. Car tant qu’il n’y a pas d’infrastructures adéquates dans une économie, on ne peut pas prétendre à un développement harmonieux, accéléré et durable », a justifié le directeur général de la Brvm.

Selon lui, la question de la qualité des infrastructures se pose avec acuité et cela a pour conséquence de limiter la croissance du continent africain et constitue également un facteur de fragilité. « La Bad estime que l’état des infrastructures en Afrique subsaharienne freine notre croissance de 2% chaque année, limite la productivité de nos entreprises d’environ 40% », dit-il, soulignant que les besoins d’investissements en infrastructures sont élevés, car l’on parle de plus de 150 milliards de dollars par an, ce qui est extrêmement élevé.
« Il y a urgence de trouver des solutions africaines, il y a urgence que nous puissions compter sur nous-mêmes, sur notre épargne, sur notre capacité à trouver des ressources pour financer notre développement », a insisté Dr Edoh Kossi Amenounvé. Pour lui, c’est une exigence pour monter que les emprunts obligataires servent vraiment à financer le développement.

« Notre volonté avec Africa 50, est de faire en sorte qu’on voit ces nouveaux instruments se développer dans notre sous-région. D’autant plus que nous avons depuis 1998, un marché obligataire qui s’est extrêmement développé. Nous sommes à plus de 10 500 milliards de capitalisation. Nous avons multiplié la capitalisation de notre marché obligataire par 120 », s’est réjoui le directeur général de la Brvm.
Le directeur général de Africa 50, Alain Ebobissé, a souligné que le besoin de financement des infrastructures en Afrique est très énorme. « Aujourd’hui, il y a un consensus qui fait que le déficit d’infrastructures ne pourra être que comblé que par une plus grande implication du secteur. Les gouvernements vont continuer à jouer leur rôle, mais ils ont des contraintes budgétaires. Il faut donc trouver des mécanismes pour financer ces infrastructures à travers l’investissement privé », fait-il savoir, précisant que les Africains doivent avoir confiance en leurs infrastructures.
A l’en croire, l’union entre la Brvm et Africa 50 aurait dû se faire pour le bonheur des populations. « Notre continent regorge d’énormes opportunités et nous devons les saisir pour créer une dynamique à travers toute l’Afrique », a-t-il exhorté, promettant de mettre en œuvre le mémorandum d’entente qui vient être signé