Africa CEO Forum 2025 : Public et privé engagés en faveur de ''L’Afrique par et pour les Africains''

La 12e édition du Africa Ceo Forum a mobilisé les plus grands patrons pour réfléchir à un partenariat innovant avec les gouvernements. (Ph: Honoré Bosson)
La 12e édition du Africa Ceo Forum a mobilisé les plus grands patrons pour réfléchir à un partenariat innovant avec les gouvernements. (Ph: Honoré Bosson)
La 12e édition du Africa Ceo Forum a mobilisé les plus grands patrons pour réfléchir à un partenariat innovant avec les gouvernements. (Ph: Honoré Bosson)

Africa CEO Forum 2025 : Public et privé engagés en faveur de ''L’Afrique par et pour les Africains''

Le 12/05/25 à 12:13
modifié 13/05/25 à 09:45
Le panel présidentiel qui a réuni les Présidents sud-africain, Cyril Ramaphosa ; rwandais, Paul Kagame ; mauritanien, Mohamed Ould Cheick El-Ghazouani et le vice-Président ivoirien, Tiémoko Meyliet Koné, a clairement résumé la trame de la 12e édition du Africa Ceo Forum qui s’est ouverte le 12 mai 2025, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Le thème, objet de leurs interventions, était "Vers une Afrique puissante : quelle intégration économique, politique et commerciale ?".

Les intervenants ont martelé la nécessité de la construction d’une Afrique développée par les Africains eux-mêmes. Le Chef de l’exécutif ivoirien, Alassane Ouattara, a planté le décor en soulignant l’urgence d’y aller compte tenu des facteurs exogènes qui impactent négativement le continent. « Le monde subit effectivement de profonds bouleversements. L’on note des mutations majeures sur les plans géopolitique, économique et financier, environnemental et aussi autour du commerce international avec la politique des tarifs. Évidemment, ceci comporte beaucoup de risques pour chaque pays, pour chacun de nous, notamment beaucoup de volatilité à court et moyen termes... », a-t-il déclaré.

Le Président rwandais, Paul kagame, a été le premier à atténuer les peurs nées des récentes augmentations de taxes par le Président américain, Donald Trump. Paul Kagame a estimé que l’Afrique dispose des ressources dont elle a besoin pour son développement. Cela passe par une claire conscience des besoins du continent par les populations africaines elles-mêmes, selon lui.

À l’instar de ses pairs présents, Paul Kagame a estimé qu’une rétrospection est nécessaire parce que, souligne-t-il, l’Afrique dispose des outils et mécanismes d’organisation pour son développement, même si l’extérieur tente de continuer à imposer ses méthodes, notamment de prévention et de résolution des conflits ou d’arbitrage dans le monde des affaires.

Les Présidents Ramaphosa, Kagame, El Ghazouani et le vice-Président ivoirien ont insisté sur les orientations nécessaires pour une Afrique indépendante et développée (Ph: Abdoulaye Coulibaly)
Les Présidents Ramaphosa, Kagame, El Ghazouani et le vice-Président ivoirien ont insisté sur les orientations nécessaires pour une Afrique indépendante et développée (Ph: Abdoulaye Coulibaly)



Son homologue sud-africain, Cyril Ramaphosa, de renchérir en indiquant que l’Afrique devra s’appuyer sur plus de solidarité et de projets structurants. Il en a profité pour rappeler l’exemple de coopération intra-africaine née dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus (Covid-19) et la mise au point par son pays d’un vaccin africain accessible à moindre coût et qui avait servi à bon nombre de pays sur le continent.

C’est en cela que Cyril Ramaphosa a indiqué que tout doit être mis en œuvre pour que « les fonds du privé soient investis dans les bonnes choses » qui impactent positivement et significativement la vie des populations africaines. Il a également appelé à la création de zones d’échange privilégiées pour donner à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) le rythme qui lui permettra de jouer pleinement son rôle et d’atteindre les résultats escomptés.

Partageant la position de ses pairs, le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheick El-Ghazouani, a indiqué que cette vision passe par un alignement des institutions régionales et sous-régionales africaines sur les compétences locales dans un esprit de transparence et d’inclusion. Il a également appelé à davantage de cohésion et d’harmonie depuis les décisions des Conférences des Chefs d’État et de gouvernement jusqu’aux commissions spécialisées.

Faisant écho du rôle moteur que doit jouer le secteur privé – fortement souligné par le Président Alassane Ouattara et ses pairs – le vice-Président Tiémoko Meyliet Koné a fait savoir qu’une efficacité dans le dialogue entre les gouvernements et les milieux d’affaires passe par une définition claire des besoins par ces derniers. Parce qu’a-t-il indiqué, les priorités sont nombreuses et ce ne sont pas tous les secteurs d’activité qui ont besoins d’un accompagnement massif.

La présente édition du Africa Ceo Forum se tient sur deux jours avec pour thème "l’Afrique dans un monde transactionnel : un nouvel accord entre l'État et le secteur privé peut-il offrir au continent une main gagnante ?".



Le 12/05/25 à 12:13
modifié 13/05/25 à 09:45