Niakaramandougou : Deux incendies créent la psychose

Les sapeurs pompiers civils, les forces de l'ordre ont été mobilisés pour contenir les flammes et sécuriser la zone.  (Ph: Dr)
Les sapeurs pompiers civils, les forces de l'ordre ont été mobilisés pour contenir les flammes et sécuriser la zone. (Ph: Dr)
Les sapeurs pompiers civils, les forces de l'ordre ont été mobilisés pour contenir les flammes et sécuriser la zone. (Ph: Dr)

Niakaramandougou : Deux incendies créent la psychose

Par (AIP)
Le 10/05/25 à 12:03
modifié 10/05/25 à 12:09
La ville de Niakaramandougou a été récemment le théâtre de deux incendies majeurs, les 31 mars et 8 mai 2025, ravivant les inquiétudes autour de la vente illicite de carburant en bordure de la route nationale A3.

Une activité jugée dangereuse et de plus en plus pointée du doigt par la population, ont rapporté des sources locales à l’Aip, le vendredi 9 mai.

Le premier sinistre, survenu dans la nuit du 31 mars, serait dû à un mégot de cigarette jeté à proximité d’un dépôt clandestin. Il a causé des dégâts estimés à 15 millions de FCfa. Le second, plus récent, a eu lieu dans la matinée du jeudi 8 mai, détruisant cinq commerces, plusieurs motos et provoquant une coupure d’électricité dans une partie de la ville.

À chaque fois, les forces de l’ordre, les sapeurs-pompiers civils, les secouristes volontaires et les autorités locales ont été mobilisés pour contenir les flammes et sécuriser la zone. « Deux dangereux incendies ravageurs liés au commerce illégal et en plein air de carburant. Cette activité de contrebande est connue de tous dans la ville de Niakara », s’est indignée Korotoumou Ouattara, vendeuse ambulante installée le long de la Nationale A3.

Ses propos sont confirmés par une source sécuritaire locale. Bien que Niakaramandougou compte aujourd’hui trois stations-services – contre une seule en 2002 – plus d’une dizaine de points de vente de carburant de contrebande dans les rues, avec des produits stockés dans des contenants inadaptés, souvent exposés au soleil et à proximité des habitations.

Cette forme de commerce, communément appelée « vente de carburant par terre », avait pourtant connu un net recul après 2011. Mais sa recrudescence actuelle suscite de vives préoccupations chez les habitants et les usagers de la Nationale A3, qui demandent des mesures fermes d’interdiction.

Ils réclament également un renforcement des capacités opérationnelles des services de secours, à travers un soutien accru de l’Office national de la protection civile (Onpc), pour une meilleure prévention et une réponse plus rapide en cas de sinistre.

Par ailleurs, une enquête a été ouverte par le commissariat local afin d’établir les causes précises de l’incendie du 8 mai, survenu aux environs de 10h, et de situer les responsabilités.


Par (AIP)
Le 10/05/25 à 12:03
modifié 10/05/25 à 12:09