Gaza : des agences de l’ONU condamnent le plan israélien visant à utiliser l’aide comme un "appât "

Une fille déplacée attend son tour pour récupérer de l'eau pour sa famille dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.
Une fille déplacée attend son tour pour récupérer de l'eau pour sa famille dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.
Une fille déplacée attend son tour pour récupérer de l'eau pour sa famille dans la ville de Rafah, au sud de Gaza.

Gaza : des agences de l’ONU condamnent le plan israélien visant à utiliser l’aide comme un "appât "

Le 10/05/25 à 09:16
modifié 10/05/25 à 09:27
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), la proposition israélienne de lancer une poignée de centres d’aide exclusivement dans le sud de la bande de Gaza créerait un « choix impossible entre le déplacement et la mort ».

Ce plan « contrevient aux principes humanitaires fondamentaux » et semble conçu pour « renforcer le contrôle sur les produits vitaux comme moyen de pression », a déclaré un porte-parole de l’UNICEF lors d’un point de presse à Genève. « Il est dangereux de demander à des civils de se rendre dans des zones militarisées pour collecter des rations... l’aide humanitaire ne devrait jamais être utilisée comme monnaie d’échange », a ajouté James Elder.

Les enfants et les personnes âgées en danger

L’enclave palestinienne est soumise à un blocus total de l’aide depuis plus de deux mois et les humanitaires ont averti à plusieurs reprises que la nourriture, l’eau, les médicaments et le carburant commençaient à manquer.

Si le plan israélien devait se concrétiser, les personnes les plus vulnérables de Gaza - les personnes âgées, les enfants handicapés, les malades et les blessés qui ne peuvent pas se rendre dans les zones de distribution désignées - seraient confrontées à des « défis terribles » pour récupérer l’aide, a soutenu le porte-parole de l’UNICEF.

Le plan de distribution de l’aide israélienne présenté aux humanitaires de l’ONU prévoit l’entrée de seulement 60 camions d’aide par jour dans la bande de Gaza, soit « un dixième de ce qui était livré pendant le cessez-le-feu » entre Israël et le Hamas, qui s’est tenu du 19 janvier au 18 mars.

« C’est loin d’être suffisant pour répondre aux besoins de 1,1 million d’enfants et de 2,1 millions de personnes », a insisté M. Elder. « Il existe une alternative simple : lever le blocus, laisser entrer l’aide humanitaire, sauver des vies ». Lire la suite.



Le 10/05/25 à 09:16
modifié 10/05/25 à 09:27