Sidi Ould Tah, candidat à la présidence de la BAD
Présidence de la BAD : Sidi Ould Tah se dit honoré du soutien des Présidents Ouattara et Ghazouani
L'économiste et financier mauritanien, qui vient de quitter ses fonctions de président de la Banque arabe pour le développement en Afrique (Badea), est entré en campagne pour l’élection à la présidence de la Banque africaine de développement qui aura lieu le 29 mai prochain, lors des assemblées annuelles de l’institution panafricaine qui siège à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Les 5 et 6 mai 2025, à Nouakchott, capitale de la Mauritanie, Sidi Ould Tah a dévoilé devant la presse les quatre points cardinaux de sa vision pour la Banque Africaine de Développement (BAD). C’était au lendemain d’un dîner-débat présidé par le ministre mauritanien des Finances, Sid’Ahmed Ould Bouh, en présence de ses principaux soutiens.
« Ma vision, annonce M. Ould Tah, est basée sur le diagnostic de la situation de notre continent, sur une multitude d’études et de recherches. Cette vision a été enrichie par des échanges avec des personnalités ressources en Afrique et ailleurs dans le monde. Je l’ai bâtie autour de quatre points cardinaux qui reflètent l’étendue des changements attendus en Afrique avec l’action centrale de cet outil important qu’est la Banque africaine de développement (BAD) ». Les 4 points cardinaux du programme de redimensionnement de la Bad sont les suivants :
1. LIBÉRER LA PUISSANCE DU CAPITAL DE L’AFRIQUE : multiplier par 10 le volume des financements
Si l’Afrique n’est pas parvenue à se développer véritablement depuis les indépendances, soutient Ould Tah, c’est en raison de l’insuffisance de financements et de ressources disponibles. Les volumes actuels de financements, à savoir 10 milliards de dollars d’approbations et 5 milliards de dollars de décaissements effectifs sont insuffisants et l’économiste Oult Tah entend les multiplier par 10 respectivement. La prospérité de l’Afrique commence dès lors par un accès abordable au capital. Le Dr Tah propose des stratégies audacieuses pour transformer la BAD en un moteur d’innovation financière :
• Mobiliser plus de 400 milliards de dollars par an via un financement mixte, des obligations vertes et des garanties de risque notées AAA.
• Capitaliser les banques africaines et mettre en place des réseaux de prêts régionaux à grande échelle.
• Déployer des modèles innovants tels que le capital hybride, la titrisation synthétique, et la mobilisation de l’épargne locale.
La mission : mettre fin à la dépendance, amplifier les investissements et transformer le capital en une force continentale.
2. RECONSTRUIRE LA SOUVERAINETÉ FINANCIÈRE DE L’AFRIQUE
« L’Afrique doit parler d’une seule voix financière sur la scène mondiale. »
Les systèmes fragmentés affaiblissent les nations. Le Dr Tah appelle à une consolidation à l’échelle du continent des institutions, et à une réforme de la finance publique pour bâtir une architecture financière panafricaine :
• Intégrer les systèmes financiers pour gérer le risque, mobiliser du capital et réduire les coûts d’emprunt.
• Développer les revenus intérieurs via une meilleure politique fiscale, des fonds de pension, et des transferts numériques.
• Réformer la gouvernance budgétaire pour redonner à l’Afrique son pouvoir de décision économique.
C’est une libération financière – avec structure, stratégie et volonté souveraine.
3. TRANSFORMER LA DÉMOGRAPHIE EN DIVIDENDE
« La jeunesse et les femmes ne sont pas un défi – elles sont le moteur. »
La population croissante de l’Afrique n’est pas un fardeau, mais une formidable opportunité. A l’horizon 2050, un citoyen du monde sur 4 sera Africain. C’est un formidable levier de développement pour l’Afrique à condition que suive une meilleure formation du capital humain. Le plan du Dr Tah entend valoriser cette force démographique et la transformer en dividende grâce à :
• La formalisation de l’économie informelle, la montée en puissance des PME, et des programmes ciblés d’entrepreneuriat.
• Une révolution continentale des compétences avec l’éducation STEM, la formation professionnelle, et un « Passeport africain des compétences ».
• Un accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes via la finance, le mentorat et l’accès aux technologies.
Former les talents, les accompagner par des politiques – et l’avenir se construira de lui-même.
4. CONSTRUIRE DES INFRASTRUCTURES RÉSILIENTES, CRÉER DE LA VALEUR AJOUTÉE
« Les exportations brutes sont du passé. L’Afrique industrielle est l’avenir. »
Le Dr Sidi Ould Tah envisage une Afrique non comme exportatrice de ressources brutes, mais comme une puissance industrielle à forte valeur ajoutée. Il faudra :
• Investir dans des infrastructures résilientes face au climat, les systèmes énergétiques, les réseaux numériques et la connectivité rural-urbain.
• Conduire une transition énergétique juste qui respecte l’empreinte carbone de l’Afrique tout en développant les énergies renouvelables et le gaz.
• Construire des centres de transformation régionaux et des projets bancables pour stimuler les exportations à forte valeur ajoutée.
Ce ne sont pas que des infrastructures – c’est un moteur de richesse et de compétitivité mondiale.
« Ces quatre piliers auront des axes transversaux. Le premier est la prise en compte de la question des changements climatiques qui sera présente à tous les niveaux », révèle le candidat. Le deuxième axe, c’est celui des technologies nouvelles, de l’Intelligence artificielle, qui constituent des opportunités
Interrogé sur le point de savoir s’il était optimiste quant à sa victoire finale le 29 mai prochain face à quatre autres candidats de poids, l’économiste et financier mauritanien s’est dit optimiste de nature et rasséréné par l’accueil enthousiaste des différents publics auxquels il s’est adressé. Avant de rendre hommage à l’appui motivant et rassurant du Président ivoirien, Alassane Ouattara et mauritanien, El-Ghazouani : « Je suis très honoré de l’appui du Président Alassane Ouattara qui parraine ma candidature avec le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ma vision et mon programme sont de nature à contribuer de manière déterminante pour la transformation structurelle de l’Afrique ».
Valentin Mbougueng
1. LIBÉRER LA PUISSANCE DU CAPITAL DE L’AFRIQUE : multiplier par 10 le volume des financements
Si l’Afrique n’est pas parvenue à se développer véritablement depuis les indépendances, soutient Ould Tah, c’est en raison de l’insuffisance de financements et de ressources disponibles. Les volumes actuels de financements, à savoir 10 milliards de dollars d’approbations et 5 milliards de dollars de décaissements effectifs sont insuffisants et l’économiste Oult Tah entend les multiplier par 10 respectivement. La prospérité de l’Afrique commence dès lors par un accès abordable au capital. Le Dr Tah propose des stratégies audacieuses pour transformer la BAD en un moteur d’innovation financière :
• Mobiliser plus de 400 milliards de dollars par an via un financement mixte, des obligations vertes et des garanties de risque notées AAA.
• Capitaliser les banques africaines et mettre en place des réseaux de prêts régionaux à grande échelle.
• Déployer des modèles innovants tels que le capital hybride, la titrisation synthétique, et la mobilisation de l’épargne locale.
La mission : mettre fin à la dépendance, amplifier les investissements et transformer le capital en une force continentale.
2. RECONSTRUIRE LA SOUVERAINETÉ FINANCIÈRE DE L’AFRIQUE
« L’Afrique doit parler d’une seule voix financière sur la scène mondiale. »
Les systèmes fragmentés affaiblissent les nations. Le Dr Tah appelle à une consolidation à l’échelle du continent des institutions, et à une réforme de la finance publique pour bâtir une architecture financière panafricaine :
• Intégrer les systèmes financiers pour gérer le risque, mobiliser du capital et réduire les coûts d’emprunt.
• Développer les revenus intérieurs via une meilleure politique fiscale, des fonds de pension, et des transferts numériques.
• Réformer la gouvernance budgétaire pour redonner à l’Afrique son pouvoir de décision économique.
C’est une libération financière – avec structure, stratégie et volonté souveraine.
3. TRANSFORMER LA DÉMOGRAPHIE EN DIVIDENDE
« La jeunesse et les femmes ne sont pas un défi – elles sont le moteur. »
La population croissante de l’Afrique n’est pas un fardeau, mais une formidable opportunité. A l’horizon 2050, un citoyen du monde sur 4 sera Africain. C’est un formidable levier de développement pour l’Afrique à condition que suive une meilleure formation du capital humain. Le plan du Dr Tah entend valoriser cette force démographique et la transformer en dividende grâce à :
• La formalisation de l’économie informelle, la montée en puissance des PME, et des programmes ciblés d’entrepreneuriat.
• Une révolution continentale des compétences avec l’éducation STEM, la formation professionnelle, et un « Passeport africain des compétences ».
• Un accent sur l’autonomisation des jeunes et des femmes via la finance, le mentorat et l’accès aux technologies.
Former les talents, les accompagner par des politiques – et l’avenir se construira de lui-même.
4. CONSTRUIRE DES INFRASTRUCTURES RÉSILIENTES, CRÉER DE LA VALEUR AJOUTÉE
« Les exportations brutes sont du passé. L’Afrique industrielle est l’avenir. »
Le Dr Sidi Ould Tah envisage une Afrique non comme exportatrice de ressources brutes, mais comme une puissance industrielle à forte valeur ajoutée. Il faudra :
• Investir dans des infrastructures résilientes face au climat, les systèmes énergétiques, les réseaux numériques et la connectivité rural-urbain.
• Conduire une transition énergétique juste qui respecte l’empreinte carbone de l’Afrique tout en développant les énergies renouvelables et le gaz.
• Construire des centres de transformation régionaux et des projets bancables pour stimuler les exportations à forte valeur ajoutée.
Ce ne sont pas que des infrastructures – c’est un moteur de richesse et de compétitivité mondiale.
« Ces quatre piliers auront des axes transversaux. Le premier est la prise en compte de la question des changements climatiques qui sera présente à tous les niveaux », révèle le candidat. Le deuxième axe, c’est celui des technologies nouvelles, de l’Intelligence artificielle, qui constituent des opportunités
Interrogé sur le point de savoir s’il était optimiste quant à sa victoire finale le 29 mai prochain face à quatre autres candidats de poids, l’économiste et financier mauritanien s’est dit optimiste de nature et rasséréné par l’accueil enthousiaste des différents publics auxquels il s’est adressé. Avant de rendre hommage à l’appui motivant et rassurant du Président ivoirien, Alassane Ouattara et mauritanien, El-Ghazouani : « Je suis très honoré de l’appui du Président Alassane Ouattara qui parraine ma candidature avec le Président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani. Ma vision et mon programme sont de nature à contribuer de manière déterminante pour la transformation structurelle de l’Afrique ».
Valentin Mbougueng