Le climat social dans le secteur de l'éducation pourrait connaître un apaisement après la libération provisoire, ce mercredi 7 mai 2025, de Ghislain Assi Yapo, figure syndicale du corps enseignant. Ce dernier, condamné le 9 avril 2025 à deux ans de prison ferme pour coalition d’agents publics et entrave au bon fonctionnement du service public, a été remis en liberté ce mardi, suite à une audience en appel tenue à Abidjan.

La détention de Ghislain Assi Yapo avait suscité une vive indignation dans le milieu syndical, provoquant une série de mouvements de grève à travers le pays. Enseignants et personnels éducatifs réclamaient, depuis plusieurs semaines, sa libération, la considérant comme une condition essentielle pour la reprise effective des cours dans de nombreuses localités. Son élargissement est désormais perçu comme un geste fort en faveur de l’apaisement et du retour à un dialogue constructif entre les partenaires sociaux et les autorités.

Les syndicats n’ont pas manqué de saluer le rôle déterminant joué par la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Professeure Mariatou Koné. Selon plusieurs responsables syndicaux, c’est grâce à son implication personnelle et ses nombreuses démarches de médiation que la situation a pu évoluer positivement. En multipliant les concertations avec les différentes parties prenantes, la ministre a su maintenir un fil de dialogue ouvert, malgré les tensions croissantes.

Dans des déclarations recueillies à l’issue de la décision judiciaire, des leaders syndicaux ont tenu à exprimer leur reconnaissance à l’endroit de la ministre, soulignant sa volonté d’œuvrer pour la stabilité du système éducatif ivoirien. Ils espèrent que cette mesure provisoire ouvrira la voie à une résolution durable des différends et permettra de tourner la page des tensions récentes.

La suite de la procédure judiciaire reste attendue, mais cette libération provisoire constitue déjà un signal fort en faveur du dialogue et de l’apaisement social.