
Au cours des dix dernières années, la Banque africaine de développement a facilité l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour 94 millions de personnes en Afrique et sa Stratégie décennale 2024-2033 devrait lui permettre d’atteindre des résultats encore plus probants.
Au cours des dix dernières années, la Banque africaine de développement a facilité l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour 94 millions de personnes en Afrique et sa Stratégie décennale 2024-2033 devrait lui permettre d’atteindre des résultats encore plus probants.
Eau potable et des dispositifs d’assainissement: la décennie d’actions de la Bad qui ont transformé des vies
Au cours de la décennie qui se termine en cette année 2025, les projets financés par le Groupe de la Banque africaine de développement ont permis un accès nouveau à l’eau potable et à l’assainissement pour 94 millions de personnes à travers l’Afrique.
Rien qu’en 2024, les projets financés par le Groupe de la Banque ont facilité l’accès à l’eau potable pour 3,5 millions de personnes et à des services améliorés d’assainissement pour 350 000 autres vivant sur le continent.
Durant la décennie 2015-2025, les actions de la Banque ont permis de former plus de 4 millions de personnes dans divers secteurs et ont offert un meilleur accès à l'éducation à 2,5 millions de personnes, contribuant ainsi au développement et à la prospérité à long terme des pays du continent. En outre, plus de 5,1 millions d'emplois directs ont été créés grâce aux interventions de la Banque. La mise en œuvre des cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », notamment la priorité « améliorer les conditions de vie des populations en Afrique », avancent bien malgré l’étendue des efforts à fournir de façon individuelle et collective par l’ensemble des gouvernements du continent.
En visite en mars 2025 au Lesotho, le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina a pu mesurer l’impact des actions de l’institution dans ce pays enclavé d’Afrique australe. À l’école primaire de Sekete, il a rencontré des élèves tout heureux de voir de l’eau potable couler à flots dans leurs robinets.
Ces élèves qui parcouraient jadis un kilomètre et demi pour chercher de l’eau dans des puits non protégés, ont désormais accès à l’eau potable grâce au Projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural du Lesotho financé à hauteur de 9,83 millions de dollars américains par le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque.
« Ayant grandi dans un environnement très pauvre, je comprends parfaitement les défis auxquels de nombreux enfants sont confrontés. Je me souviens des périodes où nous n’avions pas accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates, des expériences qui ont motivé mon travail de toute une vie à améliorer les conditions de vie des enfants africains », s’est rappelé le président de la Banque à Sekete.
Le témoignage poignant de M. Adesina souligne le lien essentiel et transformateur entre l’éducation et les infrastructures de base, en particulier l’eau et l’assainissement, alors qu’approchent les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement prévues du 26 au 30 mai prochains à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Ce thème met en lumière l'importance stratégique du capital humain pour accélérer le développement du continent.
Reconnaissant que la richesse de l'Afrique réside dans sa population, l'accent est mis sur l’investissement dans l’éducation, la santé et la formation des jeunes.
En améliorant la qualité de vie des populations, les pays africains peuvent libérer leur potentiel économique, renforcer leur résilience et stimuler une croissance inclusive.
Le développement du capital humain est également essentiel pour créer des emplois décents, réduire les inégalités et favoriser l’innovation locale.
Ces enjeux sont d’autant plus cruciaux dans un contexte international marqué par des incertitudes géopolitiques et dans un monde où la transformation structurelle nécessite des compétences adaptées et une gouvernance centrée sur les besoins des citoyens.
Aussi, les discussions lors de ces Assemblées annuelles viseront-elles à tracer une voie durable pour un avenir prospère, autonome et fondé sur les réformes et la mobilisation de ressources internes du continent. Autre exemple, au Bénin, la Banque a intensifié ses investissements dans l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le Programme de sécurisation de l’eau potable pour la résilience en milieu rural. Ce programme vise à fournir de l’eau potable à 965 000 personnes et à créer des emplois destinés à plus de 2 400 jeunes (dont 38 % destinés aux femmes). Financé pour 75,63 millions d’euros par la Banque africaine de développement, il bénéficie aussi d’un appui de 43 millions d’euros du fonds Africa Growing Together, cofinancé avec la Banque populaire de Chine.
Au Malawi, le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de la ville de Nkhata Bay, soutenu par la Banque, a permis de servir 91,94 % de la population locale, contre 37 % auparavant, tout en augmentant la durée de disponibilité de l’eau de 16 heures à 23,5 heures par jour.
Réduire les inondations
Au Cameroun, l’investissement de la Banque africaine de développement a réduit considérablement les inondations dans la capitale Yaoundé. En 2022, trois inondations ont affecté le pays d’Afrique centrale, contre quinze l’année précédente. Le projet, soutenu par la Banque, a élaboré un plan de prévention et de gestion des inondations de la capitale, avec la construction de bassins de régulation pour réduire le débit des eaux venant du fleuve Mfoundi. Un réseau équipé de mesures hydrométéorologiques a également été installé. Résultat : très peu de cas d’inondations ont été enregistrés ces dernières années au Cameroun, où la saison des pluies était auparavant à l’origine de catastrophes.
C’est également le cas en Côte d’Ivoire, qui a bénéficié, en 2021, d’un prêt de 48,8 millions d’euros de la Banque africaine de développement, pour financer le Projet d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie du district autonome d’Abidjan.
Il s’agissait alors de prolonger le Projet de gestion intégrée du bassin versant du Gourou, financé par la Banque et clôturé en décembre 2017. Il avait permis une meilleure régulation de l’évacuation des eaux pluviales dans la capitale économique ivoirienne, et surtout de réduire les inondations mortelles au niveau du carrefour de l’Indénié.
Des mécanismes pour relever les défis
Pour relever le défi d’accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous, le Groupe de la Banque africaine de développement peut compter sur la Facilité africaine de l’eau. Gérée par la Banque, la Facilité a mobilisé 2,1 milliards de dollars en faveur de 148 projets d’eau et d’assainissement depuis sa création en 2006. Ses projets ont amélioré l’accès à l’assainissement pour 11,3 millions de personnes, assuré l’approvisionnement en eau potable de 23,2 millions d’Africains et équipé deux millions d’hectares pour l’irrigation.
Pour l’année 2025, la Facilité a prévu de réaliser au moins 14 nouveaux projets, dont quatre dans le cadre de l’Initiative d’investissement pour l’assainissement urbain en Afrique.
Lors de ses Assemblées annuelles 2025 à Abidjan, le Groupe de la Banque africaine de développement rappellera, plus que jamais, l’importance de mobiliser les ressources financières, naturelles et humaines du continent pour accélérer sa transformation économique.
Source: afdb
Durant la décennie 2015-2025, les actions de la Banque ont permis de former plus de 4 millions de personnes dans divers secteurs et ont offert un meilleur accès à l'éducation à 2,5 millions de personnes, contribuant ainsi au développement et à la prospérité à long terme des pays du continent. En outre, plus de 5,1 millions d'emplois directs ont été créés grâce aux interventions de la Banque. La mise en œuvre des cinq priorités stratégiques de la Banque, les « High 5 », notamment la priorité « améliorer les conditions de vie des populations en Afrique », avancent bien malgré l’étendue des efforts à fournir de façon individuelle et collective par l’ensemble des gouvernements du continent.
En visite en mars 2025 au Lesotho, le président du Groupe de la Banque, Akinwumi Adesina a pu mesurer l’impact des actions de l’institution dans ce pays enclavé d’Afrique australe. À l’école primaire de Sekete, il a rencontré des élèves tout heureux de voir de l’eau potable couler à flots dans leurs robinets.
Ces élèves qui parcouraient jadis un kilomètre et demi pour chercher de l’eau dans des puits non protégés, ont désormais accès à l’eau potable grâce au Projet d’alimentation en eau et d’assainissement en milieu rural du Lesotho financé à hauteur de 9,83 millions de dollars américains par le Fonds africain de développement, le guichet concessionnel du Groupe de la Banque.
« Ayant grandi dans un environnement très pauvre, je comprends parfaitement les défis auxquels de nombreux enfants sont confrontés. Je me souviens des périodes où nous n’avions pas accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates, des expériences qui ont motivé mon travail de toute une vie à améliorer les conditions de vie des enfants africains », s’est rappelé le président de la Banque à Sekete.
Le témoignage poignant de M. Adesina souligne le lien essentiel et transformateur entre l’éducation et les infrastructures de base, en particulier l’eau et l’assainissement, alors qu’approchent les Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement prévues du 26 au 30 mai prochains à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur le thème : « Tirer le meilleur parti du capital de l’Afrique pour favoriser son développement ».
Ce thème met en lumière l'importance stratégique du capital humain pour accélérer le développement du continent.
Reconnaissant que la richesse de l'Afrique réside dans sa population, l'accent est mis sur l’investissement dans l’éducation, la santé et la formation des jeunes.
En améliorant la qualité de vie des populations, les pays africains peuvent libérer leur potentiel économique, renforcer leur résilience et stimuler une croissance inclusive.
Le développement du capital humain est également essentiel pour créer des emplois décents, réduire les inégalités et favoriser l’innovation locale.
Ces enjeux sont d’autant plus cruciaux dans un contexte international marqué par des incertitudes géopolitiques et dans un monde où la transformation structurelle nécessite des compétences adaptées et une gouvernance centrée sur les besoins des citoyens.
Aussi, les discussions lors de ces Assemblées annuelles viseront-elles à tracer une voie durable pour un avenir prospère, autonome et fondé sur les réformes et la mobilisation de ressources internes du continent. Autre exemple, au Bénin, la Banque a intensifié ses investissements dans l’amélioration des conditions de vie des populations à travers le Programme de sécurisation de l’eau potable pour la résilience en milieu rural. Ce programme vise à fournir de l’eau potable à 965 000 personnes et à créer des emplois destinés à plus de 2 400 jeunes (dont 38 % destinés aux femmes). Financé pour 75,63 millions d’euros par la Banque africaine de développement, il bénéficie aussi d’un appui de 43 millions d’euros du fonds Africa Growing Together, cofinancé avec la Banque populaire de Chine.
Au Malawi, le Projet d’approvisionnement en eau et d’assainissement de la ville de Nkhata Bay, soutenu par la Banque, a permis de servir 91,94 % de la population locale, contre 37 % auparavant, tout en augmentant la durée de disponibilité de l’eau de 16 heures à 23,5 heures par jour.
Réduire les inondations
Au Cameroun, l’investissement de la Banque africaine de développement a réduit considérablement les inondations dans la capitale Yaoundé. En 2022, trois inondations ont affecté le pays d’Afrique centrale, contre quinze l’année précédente. Le projet, soutenu par la Banque, a élaboré un plan de prévention et de gestion des inondations de la capitale, avec la construction de bassins de régulation pour réduire le débit des eaux venant du fleuve Mfoundi. Un réseau équipé de mesures hydrométéorologiques a également été installé. Résultat : très peu de cas d’inondations ont été enregistrés ces dernières années au Cameroun, où la saison des pluies était auparavant à l’origine de catastrophes.
C’est également le cas en Côte d’Ivoire, qui a bénéficié, en 2021, d’un prêt de 48,8 millions d’euros de la Banque africaine de développement, pour financer le Projet d’assainissement et d’amélioration du cadre de vie du district autonome d’Abidjan.
Il s’agissait alors de prolonger le Projet de gestion intégrée du bassin versant du Gourou, financé par la Banque et clôturé en décembre 2017. Il avait permis une meilleure régulation de l’évacuation des eaux pluviales dans la capitale économique ivoirienne, et surtout de réduire les inondations mortelles au niveau du carrefour de l’Indénié.
Des mécanismes pour relever les défis
Pour relever le défi d’accès à l’eau potable et l’assainissement pour tous, le Groupe de la Banque africaine de développement peut compter sur la Facilité africaine de l’eau. Gérée par la Banque, la Facilité a mobilisé 2,1 milliards de dollars en faveur de 148 projets d’eau et d’assainissement depuis sa création en 2006. Ses projets ont amélioré l’accès à l’assainissement pour 11,3 millions de personnes, assuré l’approvisionnement en eau potable de 23,2 millions d’Africains et équipé deux millions d’hectares pour l’irrigation.
Pour l’année 2025, la Facilité a prévu de réaliser au moins 14 nouveaux projets, dont quatre dans le cadre de l’Initiative d’investissement pour l’assainissement urbain en Afrique.
Lors de ses Assemblées annuelles 2025 à Abidjan, le Groupe de la Banque africaine de développement rappellera, plus que jamais, l’importance de mobiliser les ressources financières, naturelles et humaines du continent pour accélérer sa transformation économique.
Source: afdb