Pour le ministre, il est temps d’identifier clairement les obstacles et d’agir concrètement pour lever ces freins

Dans son discours d’ouverture, le ministre Tchagba a salué la pertinence du thème retenu, qu’il a qualifié d’« essentiel » dans un contexte où la reconnaissance du leadership féminin est un enjeu de développement et de justice sociale. Selon lui, il est plus que temps de déconstruire les stéréotypes qui entretiennent l’inégalité professionnelle et de valoriser les opportunités offertes aux femmes. « Trop longtemps, le plafond de verre a freiné l’ascension des femmes dans les sphères décisionnelles. Il est temps d’identifier clairement les obstacles et d’agir concrètement pour lever ces freins », a-t-il déclaré.

Parmi les principaux défis évoqués figurent les préjugés liés au genre, les inégalités de rémunération et la faible présence des femmes à des postes stratégiques. Toutefois, le ministre a également mis en avant des signes encourageants comme l’essor de l’entrepreneuriat féminin, l’évolution progressive des mentalités et les réformes législatives qui favorisent une meilleure inclusion.

Se définissant comme un « He for She » convaincu, Laurent Tchagba a rappelé qu’il soutient une vision de l’égalité fondée sur la complémentarité, la méritocratie et la valorisation des compétences. Depuis la création de la Cellule Genre de son ministère en 2022, il n’a cessé d’appuyer les initiatives allant dans le sens de l’autonomisation des femmes. Pour lui, l’éducation, le mentorat, la formation continue et un changement profond des mentalités sont des leviers essentiels pour un leadership féminin plus fort.

Il a profité de cette tribune pour féliciter la Cellule Genre pour les nombreuses actions déjà entreprises et a encouragé les participantes à capitaliser sur les enseignements de cette Master Class pour renforcer leur position dans leurs environnements professionnels respectifs.

Des résultats concrets et des perspectives prometteuses

Cette rencontre a également été l’occasion de faire le point sur les actions de la Cellule Genre du Ministère des Eaux et Forêts, dirigée par le Colonel Anzan Christiane. Depuis son installation en septembre 2022, la Cellule s’est donnée pour mission d’intégrer la dimension genre dans toutes les politiques et pratiques du ministère.

Photo de famille

Parmi les réalisations notables, on peut citer la conduite d’une étude nationale sur les obstacles à la participation des femmes dans la gouvernance forestière, ainsi qu’un audit genre du ministère. Ces travaux ont permis d’identifier des leviers d’action concrets et d’élaborer des outils stratégiques, tels que la Stratégie Genre du MINEF, un Plan d’actions 2024-2030 et un répertoire d’indicateurs sensibles au genre.

Sur le terrain, le projet « Femmes et Forêts » illustre la volonté du ministère de promouvoir une gestion forestière inclusive à travers l’implication directe des communautés.

En matière de sensibilisation, plusieurs sessions de formation ont été organisées à l’intention des cadres centraux, régionaux et des points focaux, ainsi que des Master Class destinées spécifiquement aux femmes du ministère. L’idée d’une crèche ministérielle est également en cours d’étude, pour faciliter la conciliation entre vie professionnelle et familiale.

Les résultats sont tangibles : entre 2022 et 2025, la part des femmes dans les effectifs du ministère est passée de 15,5 % à 16,4 %, et leur représentation aux postes de responsabilité a progressé de 10,56 % à 14,45 %.

Ce bilan positif témoigne de la détermination du MINEF, sous la conduite du ministre Laurent Tchagba, à promouvoir une gouvernance plus équitable et à offrir aux femmes un environnement favorable à leur épanouissement professionnel. Une mention spéciale lui a été adressée pour son implication constante et son soutien indéfectible à la cause de l’égalité des genres.