
Les membres de la société civile ont fait l'état des lieux des politiques de lutte antitabac en Côte d'Ivoire. (Danielle Seri)
Les membres de la société civile ont fait l'état des lieux des politiques de lutte antitabac en Côte d'Ivoire. (Danielle Seri)
Lutte anti-tabac/ Mise en garde sanitaire et conditionnement neutre: Des acteurs dénoncent la non-application de l’arrêté ministériel
Les membres de la société civile ont fait l’état des lieux des politiques de lutte anti-tabac en Côte d’Ivoire.
L’arrêté fixant les modalités d’application de mise en garde sanitaire et du conditionnement neutre du tabac et des produits dérivés a été signé, le 18 juin 2024, par le ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Pierre Dimba. Celui-ci indique que les fabricants, producteurs, importateurs et distributeurs disposent d’une période de 6 mois à compter de la signature de cet arrêté pour s’y conformer. Plus de 6 mois après, Tall Lassina, président du Réseau des Ong actives pour le contrôle du tabac en Côte d’Ivoire et manager de l’Ong Clucod, qui est le Comité club universitaire pour la lutte contre la drogue et les autres pandémies, a déploré sa non application.
C’était lors d’une réunion d’échange sur les politiques de lutte anti-tabac et leur mise en œuvre, le 17 avril, au siège du Clucod, à Abobo. Selon lui, les paquets de cigarette attirent et servent à faire de la publicité. Pourtant, il a relevé que dans le principe qui a été adopté en Côte d’Ivoire, dans le cadre du conditionnement neutre, tous les paquets de cigarette doivent avoir une seule nuance de couleur. Aussi, ces paquets doivent avoir un message sanitaire et des images qui montrent les effets du tabac sur la santé. Le manager du Clucod a donné l’exemple d’une image de dent cancéreuse, communément appelée dent pourrie, avec un message qui indique que le tabac détruit les dents.
« Cette image et le message doivent occuper au moins 70% du paquet de cigarette et les autres 30% doivent servir à inscrire le nom du produit. Ce conditionnement devrait pouvoir être mis en œuvre en Côte d’Ivoire comme on le voit dans les autres pays comme la France. Malheureusement, ce n’est pas encore fait », a-t-il déploré. Il a par ailleurs fait savoir que les acteurs des industries justifient la non-application de ce décret par, entre autres, la non-adaptation des formats de conditionnement qui leur a été remis sur des clés Usb.
« Il y en a qui disent que le format n’est pas adapté à leurs machines et qu’ils ont du mal à l’utiliser parce que les images ne sont pas de haute définition. Cependant, d’autres veulent qu’on leur accorde encore du temps alors que la loi a été prise en 2019, le décret du conditionnement en 2022, sans compter l’arrêté qui définit les spécificités techniques et le délai d’application qui date du 18 juin 2024. Alors que nous sommes à plus de 6 mois », a-t-il insisté.
DANIELLE SERI
(Stagiaire)
C’était lors d’une réunion d’échange sur les politiques de lutte anti-tabac et leur mise en œuvre, le 17 avril, au siège du Clucod, à Abobo. Selon lui, les paquets de cigarette attirent et servent à faire de la publicité. Pourtant, il a relevé que dans le principe qui a été adopté en Côte d’Ivoire, dans le cadre du conditionnement neutre, tous les paquets de cigarette doivent avoir une seule nuance de couleur. Aussi, ces paquets doivent avoir un message sanitaire et des images qui montrent les effets du tabac sur la santé. Le manager du Clucod a donné l’exemple d’une image de dent cancéreuse, communément appelée dent pourrie, avec un message qui indique que le tabac détruit les dents.
« Cette image et le message doivent occuper au moins 70% du paquet de cigarette et les autres 30% doivent servir à inscrire le nom du produit. Ce conditionnement devrait pouvoir être mis en œuvre en Côte d’Ivoire comme on le voit dans les autres pays comme la France. Malheureusement, ce n’est pas encore fait », a-t-il déploré. Il a par ailleurs fait savoir que les acteurs des industries justifient la non-application de ce décret par, entre autres, la non-adaptation des formats de conditionnement qui leur a été remis sur des clés Usb.
« Il y en a qui disent que le format n’est pas adapté à leurs machines et qu’ils ont du mal à l’utiliser parce que les images ne sont pas de haute définition. Cependant, d’autres veulent qu’on leur accorde encore du temps alors que la loi a été prise en 2019, le décret du conditionnement en 2022, sans compter l’arrêté qui définit les spécificités techniques et le délai d’application qui date du 18 juin 2024. Alors que nous sommes à plus de 6 mois », a-t-il insisté.
DANIELLE SERI
(Stagiaire)