Couverture du rapport d'enquête
Violences faites aux femmes dans les espaces publics et sphères décisionnelles à Abidjan : des chiffres alarmants
L’Organisation des Citoyennes pour la Promotion, la Défense des Droits des Enfants, Femmes et Minorités (CPDEFM), avec le soutien de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, a mené en 2024 une étude sur les violences faites aux femmes dans le District d’Abidjan. Cette enquête, réalisée auprès de 2912 personnes (1758 femmes et 1154 hommes) dans les 13 communes du district, révèle des résultats préoccupants.
Principaux résultats :
Il faut noter que la violence dans les espaces publics et les sphères décisionnelles en Côte d’Ivoire, particulièrement à Abidjan, est une réalité touchant toutes les couches sociales, avec un impact plus marqué sur les femmes et les filles. L’enquête révèle que les femmes et les filles sont les principales victimes de violences dans ces espaces, mettant en évidence un véritable phénomène social ; les espaces publics sont perçus comme non sécurisés, limitant ainsi la présence et la participation des femmes à la vie politique ; ces violences sont aggravées par des facteurs sociaux, économiques, politiques et culturels ; les hommes représentent 70 % des auteurs de violences, contre 20 % de femmes.
Aussi existe-t-il une faiblesse des mécanismes étatiques de prise en charge des victimes et un manque de connaissance des outils juridiques disponibles par la population.
Ces constats soulignent la nécessité d’adopter des politiques publiques adaptées, de renforcer l’implication de la société civile et des forces de sécurité, ainsi que d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances décisionnelles. A noter que l’enquête menée dans le cadre du Programme Gender and GBV Studies Laboratory (GSL), avec le soutien de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie.
Télécharger le rapport complet ici : [lien de téléchargement]
- Insécurité dans les espaces publics : la majorité des femmes et des filles perçoivent ces lieux comme non sécurisés.
- Formes de violences :
- 43,13 % des femmes déclarent avoir subi du harcèlement sexuel contre 29,59 % des hommes ;
- 60,43 % des femmes ont été victimes de violences physiques (contre 38,63 % des hommes), avec une fréquence beaucoup plus élevée chez les femmes (81,94 %) ;
- 60,34 % des femmes ont été exposées à la divulgation de photos intimes sur les réseaux sociaux ;
- 42,80 % des femmes se sont vu interdire l’accès à des espaces publics.
- Auteurs des violences : 70,43 % des auteurs sont des hommes.
- Lieux à risque : les marchés (70 %), les rues (56 %) et les écoles (25 %) sont identifiés comme les principaux lieux d’agressions.
- Facteurs socioculturels : les femmes chrétiennes expriment plus facilement les violences subies que celles des autres confessions.
- 79,92 % des hommes estiment que les rôles de responsabilité sont réservés aux hommes et que la politique n’est pas faite pour les femmes (66,67 %).
- 42,86 % des femmes pensent que les femmes abusent de leur pouvoir lorsqu’elles occupent des postes à responsabilité.
Il faut noter que la violence dans les espaces publics et les sphères décisionnelles en Côte d’Ivoire, particulièrement à Abidjan, est une réalité touchant toutes les couches sociales, avec un impact plus marqué sur les femmes et les filles. L’enquête révèle que les femmes et les filles sont les principales victimes de violences dans ces espaces, mettant en évidence un véritable phénomène social ; les espaces publics sont perçus comme non sécurisés, limitant ainsi la présence et la participation des femmes à la vie politique ; ces violences sont aggravées par des facteurs sociaux, économiques, politiques et culturels ; les hommes représentent 70 % des auteurs de violences, contre 20 % de femmes.
Aussi existe-t-il une faiblesse des mécanismes étatiques de prise en charge des victimes et un manque de connaissance des outils juridiques disponibles par la population.
Ces constats soulignent la nécessité d’adopter des politiques publiques adaptées, de renforcer l’implication de la société civile et des forces de sécurité, ainsi que d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances décisionnelles. A noter que l’enquête menée dans le cadre du Programme Gender and GBV Studies Laboratory (GSL), avec le soutien de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie.
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