Traité d’interdiction nucléaire : Le Secrétaire exécutif de l’OTICE félicite les efforts de la Côte d’Ivoire

Photo de famille avec la délégation de la commission OTICE. (DR)
Photo de famille avec la délégation de la commission OTICE. (DR)
Photo de famille avec la délégation de la commission OTICE. (DR)

Traité d’interdiction nucléaire : Le Secrétaire exécutif de l’OTICE félicite les efforts de la Côte d’Ivoire

Le 07/06/24 à 08:58
modifié 07/06/24 à 18:30
A Abidjan pour une séance de travail, Dr Robert Floyd, Secrétaire exécutif de la Commission de l’Organisation du Traité d’Interdiction Complète des Essais Nucléaires (OTICE) s’est réjoui de ce que la Côte d’Ivoire a signé ledit Traité dès les années de son lancement. Un instrument qui a pour objectif d'établir, un système de contrôle international, un partenariat poussé avec les pays signataires pour que le système de surveillance mondiale puisse détecter partout dans le monde toutes activités nucléaires et toute initiative visant à développer une arme nucléaire.

Au cours d’une conférence co-animée par Dr Robert Floyd et le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara, la Côte d’Ivoire a été félicitée pour sa contribution à un monde de paix et sans nucléaire. Pour Dr Robert Floyd, la Côte d'Ivoire reste un partenaire fiable dudit Traité d'interdiction du test nucléaire. Il a souligné que ce pays est un exemple à féliciter parce que sur les 35 stations existant en Afrique, la Côte d’Ivoire en a deux qui produisent régulièrement des données fiables qui sont transmises et utilisées pour faire avancer la lutte.

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara et ses hôtes. (DR)
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Adama Diawara et ses hôtes. (DR)



Prenant la parole, le ministre ivoirien de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique a fait savoir qu’en plus de la surveillance de l'application du traité, il y a aussi l'utilisation civile de ces données collectées en Côte d’Ivoire. Les données récoltées permettent de former, les étudiants de Master et de thèses. En plus, ces données sismiques qui permettent de détecter tous les mouvements du sol avec des appareils qu'on appelle des sismomètres. « Cela nous permet de suivre tout ce qui est le tremblement de terre à travers le monde notamment dans notre région », a déclaré le ministre.

Puis d’ajouter que ceux qui veulent construire un bâtiment tel que la Tour F, un barrage hydroélectrique sont obligés d'avoir les données sismiques pour la région. Pareil pour la donnée ultrasonore qui permet de détecter les ondes aériennes qui sont guidées par les expositions nucléaires d'origine aérienne. Les données permettent également d'étudier le climat de voir le mouvement des ouvrages.

Rappelant que ce traité a été adopté par les Nations unies le 10 septembre 1996 et a été mis à signature le 24 septembre 1996. La Côte d'Ivoire l'a signé, le 25 septembre 1996 et l’a ratifié en 2003.

Donnant le point global, le ministre Adama Diawara a expliqué qu’aujourd’hui, ce traité est signé par 187 Etats et ratifié par 178 Etats. Malheureusement, il n'est toujours pas rentré en vigueur parce qu'il y a 44 États qui doivent le signer et le ratifier. Sur les 44, 35 ont signé et ratifié. Il reste 9 autres parmi lesquels 5 ont signé, mais n'ont pas encore ratifié, et 3 qui n’ont ni signé ni ratifié. A cette liste, le ministre a ajouté la Russie qui avait signé et ratifié, mais qui vient de ratifier.

En attendant, la communauté internationale a fait en sorte que les États signataires respectent leurs engagements et cela se fait à travers un certain nombre d'instruments notamment le Système de surveillance international (Ssi) qui est composé de 321 stations de mesures (sismiques, intra sonore, hydro acoustiques et des mesures de radio nucléiques) qui permettent de détecter tout essai nucléaire à travers le monde à n’importe quel point du globe terrestre.



Le 07/06/24 à 08:58
modifié 07/06/24 à 18:30