Les officiels présents à cette rencontre ont appelé à une synergie d'action. ( PHOTO DR).
Développement de la petite enfance: L’adoption de pratiques éducatives envisagée
La Côte d'Ivoire comptera en 2030, 14,8 millions d'enfants, soit 44,7% de la population. Ces chiffres de l'Institut national de la statistique ont été rappelés par le directeur de cabinet de la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Moussa Diarassouba. C'était le 15 mai, au Plateau, lors de la cérémonie officielle de la 3e édition de la Semaine nationale de la petite enfance. (Senape).
À l’en croire, en 2020, la valeur de l'indice du capital humain du pays était estimée par la Banque mondiale à 0,8, sur une échelle de 0 à 1. Ainsi cette enquête a montré qu'un enfant qui naît actuellement, a seulement 38% de chance de réaliser son plein potentiel. Pour lui, au regard de ces statistiques,
si aucune mesure adéquate n'est prise pour faire face aux défis habituels auxquels s'ajoutent les nouvelles vulnérabilités, cette frange importante et fragile de la population pourrait voir son bien-être menacé.
Ce qui justifie les initiatives du gouvernement à travers la mise en place de programmes visant à renforcer les capacités des parents et des communautés. Ce, en vue de l'adoption de pratiques éducatives bienveillantes et respectueuses des principes fondamentaux des droits de l'enfant. S’agissant de la Senape qui se déroule du 13 au 17 mai, il a expliqué qu’elle vise à amener les parents et les communautés à travailler main dans la main. Dans le but de seconder les défis de la santé, la nutrition, la stimulation cognitive au cours des premières années de vie des enfants.
Quant à la directrice de la coordination des structures à caractère social, Félicitée Koutouan, elle a plaidé pour un accompagnement. « Le rêve que nourrit le ministère, c'est de faire en sorte qu'en milieu rural, la toile de protection et de garde d'enfants soit tissée. Là où malheureusement la main de l’État s'arrête, nous souhaitons un accompagnement », a-t-elle souhaité.
Pour sa part, le directeur pays de Save the children, Akebou Sawadogo, s’est offusqué de ce que 75% des enfants âgés de 1 à 14 ans, c'est à dire 3 enfants sur 4 subissent des méthodes d'éducation violentes en Côte d’Ivoire. La moitié endure des châtiments corporels. Aussi, le taux des enfants de 0 à 4 ans qui ne sont pas en bonne voie de développement s'élève à 60%. Pour lui, ces statistiques ne doivent pas seulement alarmer, mais aussi et surtout pousser à l'action.