Littérature : « Il y a un Dieu pour les cons », une interpellation à la conscientisation de la société 

l'écrivaine, Charlène Danon (Photo Bavane)
l'écrivaine, Charlène Danon (Photo Bavane)
l'écrivaine, Charlène Danon (Photo Bavane)

Littérature : « Il y a un Dieu pour les cons », une interpellation à la conscientisation de la société 

Le 09/05/24 à 16:15
modifié 09/05/24 à 16:15
« Il y a un Dieu pour les cons ». Le titre du roman de Charlène Danon. L’oeuvre a été dédicacée dans la soirée du mercredi 8 mai 2024, à Cocody-Riviera.

« Il y a un Dieu pour les cons » met en lumière les maux et les tares qui minent la société en souffrance. « Il y a un Dieu pour les cons », c’est la friction entre deux genres. Entre un essai de haute portée et la satire commune. L’auteure a choisi la voix de l’humour, la dérision, l’auto-dérision : langage universel de tous ceux qu’elle appelle « Babilois », pour s’exprimer et faire exprimer son désir narratologique pour les narrataires.

Dans son œuvre, elle fait mettre en scène fictionnelle « Des enfants qui n’ont pas encore fini de grandir, qui refusent de s’émanciper 64 ans après, qu’ils soient sortis de la geôle coloniale tout en gardant à leurs pieds des chaînes. « En or plaqué, en or massif, en or blanc, en bronze, en argent, en billet, en pièces... quel que soit la matière, elle pèse lourd sur notre conscience et l’héritage que nous voulons léguer à nos enfants », expose-t-elle.

« Il y a un Dieu pour les cons », dit Charlène Danon est fait pour marquer les esprits. « Nos esprits. Enfin... pour ceux qui en ont encore et qui ne les ont pas laissés voguer et vaguer ailleurs », narre l’écrivaine.

Le roman de Charlène Danon, renvoie à une graine. Une bonne graine qui pour devenir un gros arbre doit être enterrée avant de mourir. Pourrir, grandir, fleurir et produire des fruits.

Ici, elle invite à enterrer la peur et la torpeur, à faire mourir les craintes, à ensevelir les rancunes et rancœurs.

Pour elle, quand on ne veut plus être con, c’est qu’on a décidé de comprendre que notre rôle est de prendre à contre-pied ce que veulent imposer ceux qui se prennent pour des dieux. Pourtant, « Ils ne le sont pas, et ne le seront jamais ».

« Il nous faut réécrire l’histoire. Inverser la tendance. Renverser la vapeur. Il faut redonner au peuple sa divinité et sa virilité », encourage l’écrivaine.

« Il y a un Dieu pour les Cons » est en somme un appel à la restauration du pouvoir et de l'autorité du peuple, en lui redonnant le contrôle sur ses propres affaires et en lui permettant de participer activement aux décisions qui le concernent.

L’auteur explique que le peuple est souverain et tout pouvoir ou autorité émane de lui, et non pas de sources extérieures ou de structures de pouvoir éloignées de ses préoccupations.

« ll y a un Dieu pour les cons » plonge le lecteur au cœur de la société et de l'écosystème sociopolitique, dépeignant la complexité de l’existences à travers le destin entrelacé de deux femmes.

« Il y a un Dieu pour les cons » est une œuvre de 280 pages. Elle est parue en mars 2024 à Espérance Édition.

Sociologue de formation, l’auteure est une femme de média, scénariste et écrivaine. En 2016, paraissait, aux éditions Edilivre (France), sa toute première œuvre littéraire, « Le mur de la honte », un roman.


Le 09/05/24 à 16:15
modifié 09/05/24 à 16:15