Révision de la liste électorale : La CEI s’attaque aux faits de décès

Les participants au séminaire ont été invités à faire en sorte que l'on ait une liste électorale inclusive et fiable. (Ph: Dr)
Les participants au séminaire ont été invités à faire en sorte que l'on ait une liste électorale inclusive et fiable. (Ph: Dr)
Les participants au séminaire ont été invités à faire en sorte que l'on ait une liste électorale inclusive et fiable. (Ph: Dr)

Révision de la liste électorale : La CEI s’attaque aux faits de décès

Le 07/05/24 à 13:55
modifié 07/05/24 à 13:55
Un atelier de réflexion sur l'enregistrement des faits de décès et de leur communication à la Commission électorale indépendante (Cei) s’est ouvert le mardi 7 mai 2024, à Yamoussoukro, en vue de la révision de la liste électorale.

À l’ouverture de ce séminaire, le président de la Cei, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, a déclaré que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la préparation de cette opération qui a vocation à constituer le corps électoral pour les élections de 2025.

Répondant aux préoccupations et sans nier la présence d'électeurs décédés sur la liste électorale, la Cei avait pris le temps d'expliquer aux acteurs politiques, qu'en la matière, les traitements par elle effectués étaient en réalité parfois tributaires de l'action d'autres administrations et des contraintes sociologiques rendant difficile la captation des faits de décès.

« De fait, de nombreux décès ne sont malheureusement pas systématiquement déclarés à l'Etat civil et lorsqu'ils sont déclarés, l'information correspondante ne parvient ensuite pas toujours à la Cei par les voies autorisées », a déploré le président de la Cei.

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A l’occasion du séminaire, deux communications portant sur le sujet suivant : « Enregistrement des faits de décès par les Officiers d'État civil et mise à disposition de l'information : réalité, défis et solutions » ont été faites par les experts.

À la faveur de ces communications, la Cei attend des parties prenantes I'identification des difficultés éprouvées pour la remontée.

Un consultant en collecte de données d'État civil, régulièrement sollicité par le ministère de I'Intérieur et de la Sécurité, et le ministère de la Justice et des Droits de I'Homme, a fait une présentation sur « La compilation des données des registres de décès : méthodologie et contraintes ».

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La Cei a pris le soin de réunir des sachants et des opérationnels afin d'explorer les solutions immédiates susceptibles d'améliorer les modalités de révision de la liste électorale. « Nous contribuerons ainsi à atteindre I'objectif du renforcement de la fiabilité de notre fichier électoral et à apaiser les protagonistes politiques. J'attends donc de l'ensemble des participants, des échanges fructueux et des recommandations pertinentes », a indiqué le président de la Cei.

Avant de dire que l'enjeu est important puisqu'il s'agit d'établir la liste des Ivoiriens autorisés à prendre part à l'exercice de la souveraineté, au vote, pour dire simplement les choses. « Cette liste doit être inclusive, sincère, constituée dans le respect des lois, règlements et des standards internationaux qui régissent la matière. Elle doit être incontestable. Tels sont les objectifs poursuivis par la Cei », a-t-il souligné.

Il faut souligner qu’à la fin de février 2023, soit plus d'un mois après la date butoir du 10 janvier 2023, 78 circonscriptions d'État civil, soit 11,30 % environ des 690 circonscriptions d'État civil fonctionnelles avaient transmis leurs fichiers renseignés à la Cei ; fichiers comportant 1 260 personnes présumées décédées au total.


Le 07/05/24 à 13:55
modifié 07/05/24 à 13:55