Industrie cacaoyère : Les acteurs de la chaîne de valeur appelés à mutualiser leurs efforts

Le ministre Diarrassouba Souleymane (2e à partir de la droite) a indiqué que l’Afrique mise sur le développement de la transformation locale du cacao. (Ph: Dr)
Le ministre Diarrassouba Souleymane (2e à partir de la droite) a indiqué que l’Afrique mise sur le développement de la transformation locale du cacao. (Ph: Dr)
Le ministre Diarrassouba Souleymane (2e à partir de la droite) a indiqué que l’Afrique mise sur le développement de la transformation locale du cacao. (Ph: Dr)

Industrie cacaoyère : Les acteurs de la chaîne de valeur appelés à mutualiser leurs efforts

Le 23/04/24 à 20:43
modifié 23/04/24 à 20:43
Le ministre du Commerce et de l’Industrie, Souleymane Diarrassouba, a appelé le lundi 22 avril 2024, les parties prenantes à mutualiser leurs efforts pour une chaîne de valeur cacaoyère équitable, durable et prospère.

Selon un communiqué dudit ministère en date du 22 avril 2024, le représentant du gouvernement à cette rencontre de haut niveau, a lancé cet appel lundi, aux travaux de la 5e Conférence mondiale du cacao qui a ouvert ses portes à Bruxelles. Autour du thème : « Payer un prix équitable aux cacaoculteurs afin de produire un cacao le plus durable possible ». C’est une initiative de l’Organisation internationale du cacao (Icco).

A l’occasion, le ministre a invité les gouvernements, organisations de la Société civile, producteurs et consommateurs à jouer leur rôle dans la construction d’une chaîne de valeur cacaoyère plus équitable, durable et prospère.

Le ministre du Commerce et de l’Industrie a ajouté que le cacao est important dans l’économie mondiale, eu égard au rôle vital qu’il joue en tant que produit de base de grande valeur. Il est capital pour l’économie des pays producteurs comme moteur de croissance, de création d’emplois pour les jeunes et les femmes.

« L’Or brun représente plus de 30% des exportations de la Côte d’Ivoire, près de 15% du Pib, et emploie environ 7000 000 de personnes. En 2022/2023, les exportations de cacao de la Côte d’Ivoire ont atteint 2 000 000 de tonnes en équivalent fèves », a justifié le ministre. Puis de déplorer que « sur plus de 120 milliards de dollars soit plus de 73 860 milliards de FCfa de chiffres d’affaires générépar l’industrie mondiale du cacao et du chocolat, les producteurs ne bénéficient que de seulement 6% ».

Le ministre a ajouté que les prix bas payés aux producteurs de fèves constituent un frein à leur capacité à investir dans les pratiques agricoles intensives et durables, telle que l’utilisation de techniques de culture respectueuses de l’environnement, l’adoption de technologies modernes et la formation continue des travailleurs agricoles.

« Notre vision doit être celle d’un planteur au centre de la chaîne de valeur, rémunéré à hauteur de ses coûts de production et des services rendus pour la protection de l’environnement. C’est cette valeur sociétale qui doit être le principal déterminant de sa rénumération, et pas seulement les fluctuations erratiques et spéculatives des bourses des matières premières », a indiqué le ministre.

Le représentant du gouvernement a par ailleurs fait remarquer que l’Afrique mise sur le développement de la transformation locale du cacao, afin de générer plus de ressources pour les pays producteurs, des revenus conséquents pour les producteurs agricoles ainsi que des emplois pour les femmes et les jeunes.

« Aujourd’hui le broyage des fèves de cacao se fait principalement en Europe avec 35% des broyages mondiaux, en Afrique avec 24%, en Asie et Océanie avec 22% et en Amérique avec 19% », a-t-il affirmé.

Au menu de la conférence qui prend fin le 24 avril 2024, la Bourse de marchandises ; le fonctionnement ; la gouvernance du marché du cacao, etc.


Le 23/04/24 à 20:43
modifié 23/04/24 à 20:43