Promotion de l’industrie culturelle et créative: Plaidoyer pour une meilleure structuration du secteur des arts

Les participants aux différents panels sont essentiellement des acteurs du monde des arts. (Ph: Dr)
Les participants aux différents panels sont essentiellement des acteurs du monde des arts. (Ph: Dr)
Les participants aux différents panels sont essentiellement des acteurs du monde des arts. (Ph: Dr)

Promotion de l’industrie culturelle et créative: Plaidoyer pour une meilleure structuration du secteur des arts

Le 22/04/24 à 03:34
modifié 22/04/24 à 03:34
« Industries culturelles et créatives en Afrique et héritage patrimoniaux ». C’est le thème d’un panel auquel ont pris part le samedi 20 avril 2024, au Palais de la Culture Bernard Dadié, à Treichville, cinq experts africains issus de différents secteurs des industries culturelles et créatives.

Il s’agit d’Angèle Diabang, scénariste et réalisatrice sénégalaise, Lafalaise Dion, directrice artistique et Journaliste de culture ivoirienne, Dobet Gnahoré, chanteuse et musicienne ivoirienne, Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène Franco-Burkinabè, directeur du festival des écritures de Limoges et Manzi Rugirangoga, écrivain et éditeur rwandais.

C’était à l’occasion de la 5e édition du forum dénommé « Notre Furtur », une initiative de l’Institut Français en collaboration avec l’ambassade de France en Côte d’Ivoire, l’Institut français de Côte d’Ivoire, et la délégation de l’Union européenne en Côte d’Ivoire. Cette édition qui se tient du 20 au 22 avril, s’inscrit par ailleurs, en marge du Marché des arts et du spectacle d’Abidjan (Masa).

Les participants à ce premier panel ont saisi l’occasion, pour pointer du doigt, les réalités quotidiennes des artistes africains, dans leur pays respectifs. Avant d’appeler les gouvernements à œuvrer pour une meilleure structuration du monde des arts, afin de permettre aux artistes de vivre décemment de leur savoir-faire.

Pour la scénariste et réalisatrice sénégalaise, Angèle Diabang, le côté économique et business du secteur du cinéma et de l’audiovisuel par exemple, a besoin d’être structuré. Elle estime également que le secteur du Livre par exemple, a du mal à mobiliser des ressources, faute de volonté politique.

Quant à Hassane Kassi Kouyaté, metteur en scène franco-burkinabè, il note que pour survivre aux nombreuses difficultés sur le continent, les artistes africains préfèrent créer pour le public européen. « Si on ne crée pas pour l’Europe, on ne vit pas. Il faut former les artistes et la population, à l’économie du spectacle », a-t-il plaidé.

Pour sa part, l’artiste ivoirienne Dobet Gnahoré a souligné que l’Afrique a un énorme potentiel culturel en Afrique. Mais les artistes africains sont souvent oubliés. « Beaucoup d’artistes sur le continent n’ont même pas d’endroit où jouer. Nous faisons les longs métrages pour l’Europe. Il faut pouvoir programmer les longs métrages africains dans des salles de cinéma africaines. Les artistes africains doivent s’unir pour convaincre les dirigeants, dans ce sens », a-t-elle poursuivi.

La directrice artistique Lafalaise Dion a quant à elle, insisté sur la nécessiter de structurer la filière Mode. En effet, dira-t-elle, il n’y a pas d’industrie de mode en Afrique. Il n’y a pas non plus d’accompagnement. « En Afrique et en particulier, en Côte d’Ivoire, on ne croit pas en la mode. Il y a un manque de mobilisation des politiques sur la question de la mode », a-t-elle relevé.

L’écrivain et éditeur Rwandais, Manzi Rugirangoga, a, quant à lui, appelé les populations africaines à valoriser le travail de leurs artistes. Il a souhaité qu'elles soient éduquées dans ce sens.


Le 22/04/24 à 03:34
modifié 22/04/24 à 03:34