Burkina Faso : Expulsion de diplomates français, les pro-juntes en veulent davantage

Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition Burkinabè
Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition Burkinabè
Le Capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition Burkinabè

Burkina Faso : Expulsion de diplomates français, les pro-juntes en veulent davantage

Le 19/04/24 à 07:20
modifié 19/04/24 à 07:20
A la suite de l’expulsion de ses quatre diplomates du Burkina Faso, le Quai d’Orsay a rejeté « les accusations infondées portées par les autorités burkinabè » et déploré cette décision qui « ne repose sur aucun fondement légitime ».

Au pays des Hommes intègres, les partisans du pouvoir en veulent davantage. Ils appellent à une rupture diplomatique totale avec Paris. Les mis en cause sont « Mme Gwenaïelle Habouzit ; M. Hervé Fournier, conseiller politique ; M. Guillaume Reisacher, conseiller politique », selon le communiqué du ministère burkinabè des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur.

Sur sa page X (Twitter), L'Africain (@Afrique_Unie) explique que la réaction des autorités françaises est dans la logique des relations qu’entretiennent les deux pays depuis toujours. « Tout est question de contexte. Si on devait s’en tenir aux actes de déstabilisations que la France à posées dans le passé et à multiples reprises, Il y a de quoi à donner de l’importance aux accusations des autorités burkinabé. La France ne peut que nier », selon lui.
Sa thèse à rencontré l’adhésion de LFVER (@KokoL1348465) qui écrit : « Après, qu'est-ce que vous voulez que le Quai d'Orsay dise d'autre ? Qu'ils approuvent la décision du Burkina Faso ? ». Et de railler la partie française : « Imagine si le Quai d'Orsay disait : "oui, oui, nos diplomates se sont mal conduits, ils ont effectivement conduit des activités subversives, nous allons les juger dès leur retour en France, ils seront au chômage rapidement ».
La tension entre Paris et Ouagadougou ne retombe pas depuis l’arrivée du Capitaine Ibrahim Traoré aux affaires. LSI Africa rappelle que « Le 1er décembre 2023, quatre fonctionnaires français - des agents du renseignement selon les autorités burkinabè, des techniciens de maintenance informatique selon une source diplomatique française - avaient été arrêtés à Ouagadougou, mis en examen puis incarcérés, selon la source française ».

« Ils se trouvent aujourd’hui en résidence surveillée, selon des sources sécuritaires du Burkina. Un an auparavant, en décembre 2022, le gouvernement burkinabè avait expulsé deux Français qui travaillaient pour une société burkinabè, soupçonnés par les autorités d’être des espions », selon le média basé en France.

Situation sécuritaire toujours préoccupante
Par ailleurs, Mali Média se fait écho de ce que « des autorités militaires du Burkina Faso ont accepté la demande de rencontre formulée par leurs homologues de la République de Côte d’Ivoire », selon l'Agence d’information burkinabè (Aib) qui l’aurait appris le mercredi 17 avril 2024 auprès de plusieurs sources.

La rencontre aura lieu dans les prochains jours, selon cette même source. L’information a été confirmée par le porte-parole du gouvernement ivoirien le même jour au sortir du Conseil des ministres. La source malienne précise : « pour l’instant ni le lieu ni le mobile des échanges n’ont été dévoilés. Mais tout porte à croire que la question de la sécurisation de la frontière commune aux deux pays face aux menaces terroristes et les différends enregistrés ces derniers mois, seront à l’ordre du jour ».

Concomitamment, des internautes - notamment des anti-juntes – indiquent que les populations de Diapaga et de Tapoa se plaignent de la détérioration constante de la situation sécuritaire dans leurs zones. Hervé Doumbia (@almouslime) écrit qu'à Tapoa ce jeudi 18 Avril, certains manifestants réclament la fin des " faux rapports ".

La situation sécuritaire du pays est cachée aux populations, selon lui. Pour sa part, Tom la souris (@Tomlope95565011) écrit : « Ce matin , les populations de la ville de Diapaga sont dans les rues pour réclamer plus de sécurité et de meilleurs conditions de vie parce qu’ils subissent un embargo des terroristes. Pendant ce temps, le monsieur ne fait que dire des contre vérités ».


Le 19/04/24 à 07:20
modifié 19/04/24 à 07:20