La presse est considérée comme étant le quatrième pouvoir et pourtant, elle est aujourd’hui confrontée à d’énormes difficultés dans son ensemble.

Pour le directeur général de la Caisse nationale de prévoyance sociale (Ips-Cnps), Dénis Charles Kouassi, « le vrai pourvoir est que les journalistes vivent aisément de leur métier ».

Il s’exprimait le mercredi 17 avril 2024, à la Maison de la presse à Abidjan-Plateau, à l’occasion du lancement officiel de la 25e édition du Week-end des Ebony 2023, dont il en est le parrain. « Si j’ai accepté deux années successives d’être le parrain, c’est parce qu’en tant qu’investisseur, financier, je pense qu’on peut trouver des solutions pour que la presse sorte des difficultés », a justifié Dénis Charles Kouassi.

Pour lui, toute activité humaine doit être créatrice de richesse et la presse ivoirienne, selon lui, a des atouts importants. « Je souhaiterais que la réflexion commence, le diagnostic se fasse et que nous commencions à nous projeter dans l’avenir pour une presse qui sera riche avec des hommes et des femmes des médias qui vivent aisément. Et une presse aussi qui va donner une opinion nationale sur des événements internationaux pour atteindre sa crédibilité », dit-il.

A l’en croire, tant que la presse est guidée par les chapelles politiques, elle ne peut pas s’enrichir de cette manière. « Nous allons réfléchir comment faire en sorte que cette presse qui est en difficulté aujourd’hui, ne le soit plus demain », a indiqué le directeur général de l'Ips-Cnps.

Toutefois, il souligne que l’Union nationale des journalistes de Côte d‘Ivoire (Unjci) a atteint sa phase de maturité. Quand bien même elle a connu des hauts et des bas, elle a toujours su transcender les contingences et les divergences.

« Elle est aujourd’hui la référence ultime dans ce corps de métier que représentent les médias dans leur ensemble dans notre beau pays. C’est une réussite et un exemple à suivre. C’est pourquoi, je ne cache pas le plaisir de la Caisse nationale de prévoyance sociale d’être associée à l’un des événements les plus féériques et les plus attendus chaque année en Côte d‘Ivoire, à savoir le week-end des Ebony », s’est-il félicité.

L’Ebony, dit-il, est la célébration des meilleurs dans plusieurs disciplines, la célébration de l’excellence dans la science qu’est le journalisme, dans ce conteste relativement difficile pour les médias aujourd’hui. Car traversant une crise profonde liée notamment aux grandes mutations engendrées par les technologies de l’information et de la communication.

Mais avant, le président de l’Unjci, Jean-Claude Coulibaly, a précisé que le week-end des Ebony aura bel et bien lieu les 26, 27 et 28 avril 2024, à l’hôtel président de Yamoussoukro. Pour lui, le choix du directeur général de l'Ips-Cnps pour le parrainage de cet événement n’est pas fortuit. Car son nom rime avec l’excellence et que c’est également un ami de la presse.

Selon Jean-Claude Coulibaly, l’une des innovations cette année, est le choix du présentateur-télé qui se fera en ligne. « C’est un choix qui sera porté par le public. Il y a la short list qui sera présentée au public qui votera », a expliqué le président de l'Unjci. Soulignant que l’année dernière, le présentateur-télé n’a pu être choisi. « Notre objectif est de maintenir le cap de l’excellence et faire en sorte que ce soit un concours qui soit prisé mais aussi un concours qui puisse garder sa crédibilité », dit-il.

Avant d'indiquer que le président du jury est M. Samba Koné, président de l’Autorité nationale de la presse (Anp). Aussi a-t-il annoncé qu’un hommage sera rendu aux journalistes managers c’est-à-dire ceux qui ont créé des groupes de presse et qui ont réussi à se maintenir jusqu’à ce jour.

Bamba Alex qui a présenté le parrain, a souhaité que cette 25^e édition du Week-end des Ebony soit l’édition de la renaissance de la presse en Côte d’Ivoire. Tout en appelant les journalistes à l’union.

Rappelons que les nominés du groupe de presse Fraternité Matin sont Fatou Sylla, Ehouman Faustin et Kanaté Mamadou.