L'éditorial d'Adama Koné : Ce que femme veut, Dieu veut

L'éditorial d'Adama Koné : Ce que femme veut, Dieu veut

Le 15/04/24 à 15:28
modifié 15/04/24 à 15:28
Le 8 mars, chaque année, les acquis des droits internationaux de la femme sont célébrés. C'est un moment de communication, de mise au point et de bilan des avancées en matière de droit de la femme.

La femme, cet être bibliquement issu de la côte de l'homme revendique, et à juste titre, des traitements égalitaires par rapport aux hommes. Seulement, est-elle suffisamment au fait de la puissance qu'elle représente et qui sommeille en elle ?

Considérons quelques qualificatifs significatifs pour désigner la gent féminine. La côte de l’homme. La chair de ma chair. La moitié. La partenaire. Plusieurs occasions permettent de célébrer la femme. La fête des mères. Peu importe qu’elle ait enfanté ou pas. Ce qui est retenu, c’est sa faculté de conception. Le 14 février, fête des amoureux. A cette faveur, l’épouse ou la fiancée est beaucoup plus à l’honneur.

Le 8 mars, la journée internationale des droits de la femme. Ici, il est surtout question de jeter un regard sur la condition féminine. On met l’accent, entre autres, sur les retards entre l’homme et la femme dans le traitement salarial, la promotion professionnelle, la scolarisation. L’idée est de corriger les disparités et les injustices. Il est de ce fait mis en avant l’égalité entre les deux sexes.

Ces observations sont tellement justes quand on regarde nos anciennes sociétés africaines. Où la femme est quasiment réduite à sa fonction procréatrice. N’ayant pas officiellement droit à la parole. Limitée à jouer toujours le second rôle.

Aujourd’hui, les choses ont bien changé. On trouve des femmes à des pôles de décision. Les métiers autrefois « réservés » aux garçons ont perdu cette exclusivité. Les femmes sont partout.

A l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les grandes institutions nationales et internationales, dans l’aviation, l’armée, la maçonnerie, la mécanique auto, la plomberie. Dans le foyer, où elle était lésée, elle retrouve un équilibre. La femme sur le plan matrimonial est cogestionnaire du foyer. Elle peut même garder son nom de jeune fille. Tout compte fait, tout n’est pas parfait.

Sinon d’ailleurs, le 8 mars n’aurait plus son sens. La femme est en droit de revendiquer un meilleur traitement.

Toutefois, elle doit bien poser le problème. L’égalité entre l’homme et la femme ne doit pas se poser en termes de complainte. Beaucoup de femmes estiment qu’il faut leur ouvrir les bras tout simplement parce qu’il faut aller à l’égalité. Sans plus.

En réalité, la question doit se poser en termes de mérite. Se battre pour que, à diplôme égal, les traitements soient égaux. A connaissance égale, les considérations ne soient pas discriminatoires. Au-delà, il convient de noter que la femme est réellement une puissance qui s’ignore. Quelques exemples permettent de l’illustrer. Et ces cas font partie de notre quotidien. Des situations concrètes qui relèvent de la vie de tous les jours.

L’on a coutume de dire que la nuit porte conseil. Tout le monde sait que la nuit ne parle pas. C’est une métaphore. La nuit, c’est la conjointe. La puissance de la discrétion. Qu’elle soit consultée de jour comme de nuit, elle a toujours cette intuition qui manque à l’homme.

Cette connaissance directe et naturelle dont dispose la femme lui permet d’avoir un avis pertinent face à une situation. Toute chose qui donne une valeur ajoutée éclairée à la future décision à prendre. C’est ainsi que derrière un grand homme se trouve une grande femme.

Généralement, c’est la femme qui pousse l’homme à s’occuper de ses propres parents. Après le mariage ou en couple, il est plutôt orienté vers la satisfaction des besoins de la belle famille. L’épouse intelligente arrive à le convaincre de rendre visite ou d’avoir une oreille attentive pour ses proches. C’est elle l’assistante sociale du couple.

C’est habituel que pour obtenir quelque chose de leur frère et même de leur enfant, la fratrie de l’homme s’adresse plutôt à la conjointe. Cette dernière sachant par quel bout exposer et de quelle manière défendre la préoccupation face à son mari. Et généralement, ça marche. C’est dire combien la femme pèse dans le couple. Elle a cette propension naturelle à obtenir ce qu’elle veut par des méthodes dont elle détient elle seule le secret.

Autre chose et non des moindres, la drague. C’est naturel que l’homme aime mener le processus. C’est lui qui cherche à avoir le numéro, à donner des rendez-vous ainsi de suite. Il aime se sentir le maître du jeu. Et il ne se rend pas compte souvent, qu’il est conditionné.

Une femme amoureuse est capable de créer les conditions du hasard. De donner à sa cible l’impression de celui qui a le dessus et qui dirige les opérations. Pourtant, c’est elle qui est le véritable metteur en scène, parce qu’elle maîtrise la psychologie de l’homme.

Au total, en plus de la faculté exceptionnelle de procréer, la femme a de nombreux atouts qui font d’elle un être particulier. En prendre conscience et les développer lui procureront plus de bonheur que de disperser son énergie dans d’autres combats. N’oublions pas, ce que femme veut, Dieu veut.


Le 15/04/24 à 15:28
modifié 15/04/24 à 15:28