Rwanda : 100 jours de répit pour Paul Kagame ?

Le Président Paul Kagame
Le Président Paul Kagame
Le Président Paul Kagame

Rwanda : 100 jours de répit pour Paul Kagame ?

Le 07/04/24 à 07:03
modifié 07/04/24 à 07:03
Durant les 100 jours de commémoration du 30e anniversaire du génocide au Rwanda, qui ont démarré le 6 avril 2024, le Président Paul Kagame devrait bénéficier d’un sursis de la part de ses détracteurs. Notamment les Congolais qui ne le lâchent d’une semelle du fait de la crise militaro-politique dans le Nord-Est du pays.

Cette période de grâce démarrera certainement avec l’arrivée à Kigali de nombreux Chefs d’État et de gouvernement, mais également de plusieurs personnalités de premier plan dans le monde.

« Parmi les dirigeants attendus, le continent africain est largement représenté puisqu'au moins sept Chefs d'État et de gouvernement sont déjà arrivés. Parmi eux, le Congolais Denis Sassou-Nguesso et le Sud-africain Cyril Ramaphosa ; ainsi que des représentants des institutions régionales, le Chef d'État mauritanien, Mohamed ould Ghazouani pour l'Union africaine et le Sud-soudanais Salvaa Kiir pour la Communauté d'Afrique de l'Est. Aucune délégation n'est en revanche attendue du côté de Kinshasa, en raison du contexte très tendu avec Kigali lié à la crise dans l'Est de la RDC. », explique Rfi.

Les propos du Président français, Emmanuel Macron, indiquant que « la France et ses partenaires auraient pu éviter le génocide », viennent renforcer l'indulgence dont le Président Kagame devrait faire l’objet. Parce que c’est justement la difficulté qu’ont fait les différents gouvernements français à reconnaître l’implication ou le laisser-faire de la part de Paris qui avait empoisonné les relations entre les deux pays pendant longtemps.

Si cette sortie du Président français conforte son homologue rwandais dans sa position, ce sont plutôt des sources de critiques contre lui-même de la part de ses détracteurs.

À ce sujet, Sylvain Grandserre (@grandaerresyl1) écrit : « Avec ses alliés occidentaux et africains", la France "aurait pu arrêter le génocide" mais n'en a "pas eu la volonté", estime Macron à propos du massacre... des Tutsis il y a 30 ans au Rwanda. Et pour Gaza, dans 30 ans, on dira quoi ? Qu'on ne savait pas ? ».

Jean-Pierre Migmard (@JPMignard) pense la même chose. « La France aurait pu arrêter le génocide au Rwanda dit Macron. Justement il est encore temps d’arrêter le risque de génocide à Gaza. On attend », poste-t-il en réaction.


Le 07/04/24 à 07:03
modifié 07/04/24 à 07:03