Les imams de la commune de Touba, ont pris part le 4 avril de 2024 à une session de sensibilisation relative à la délinquance juvénile, le phénomène des mineurs conducteurs de moto-taxi et de la drogue qui prennent de l’ampleur. C’était à la salle des fêtes de la mairie en présence des autorités administratives, du maire résident et du président de la cellule civilo-militaire du département de Touba, l’Imam Soilio Fofana.

Une initiative qui s’inscrit selon le Commissaire Okou Wahi dans le cadre de la Police de proximité, précisément des rencontres mensuelles du comité consultatif d’éthique entre les différentes couches de la population et corporations pour « traiter des questions sécuritaires ». Il s’est agi d’impliquer les leaders religieux afin que les fléaux cités plus haut cessent. « Ces derniers temps, nous avons constaté que des adolescents pullulent dans les ruelles de la ville à des heures tardives. Lors des opérations de rafle, ce sont ces individus qui sont interpellés », a-t-il informé.

La question des mineurs en situation de conduite d’engins à trois roues, avait fait l’objet de répression dans un passé récent. Malheureusement, les mauvaises habitudes refont surface. Pour y faire face, le chef de service du commissariat de police mixte de Touba a porté à la connaissance de son auditoire que des mesures coercitives plus corsées seront prises impliquant le propriétaire du véhicule en attendant qu’un arrêté vienne formaliser cette décision.

En ce qui concerne les stupéfiants, « le phénomène de la drogue à Touba prend de l’ampleur à une allure vertigineuse. Si on y prend pas garde, il risque d’emplifier la criminalité », a interpellé Okou Wahi. Il a mis les leaders religieux face à leurs responsabilités à l’effet d’intensifier la sensibilisation des jeunes à la dangerosité des substances illicites. Aussi, il les a exhorté à mettre fin aux intercessions au profit de personnes impliquées dans les faits graves tels que les vols aggravés, la drogue, le viol. Ils devraient à l’entendre, plutôt travailler à opérer un changement de comportement chez celles-ci.

Au regard des échanges, le Commissaire Okou Wohi, s’est dit satisfait des interventions des imams qui donnent de réels espoirs en des jours embellis.

Dans la même dynamique, Zan Bi Goré Adolphe, secrétaire général 1, au nom du préfet, a invité les religieux à relayer au maximum, les messages reçus.