Lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme: Les institutions de microfinance en Côte d’Ivoire renforcent leurs capacités

Les auditeurs ont été invités à tirer le meilleur parti de la session de formation
Les auditeurs ont été invités à tirer le meilleur parti de la session de formation
Les auditeurs ont été invités à tirer le meilleur parti de la session de formation

Lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme: Les institutions de microfinance en Côte d’Ivoire renforcent leurs capacités

Le 03/04/24 à 17:54
modifié 03/04/24 à 17:54
C’est en collaboration avec la Cellule nationale de traitement des informations financières (Centif), que l’Association professionnelle des systèmes financiers décentralisés en Côte d’Ivoire (Apsfd-CI) organise une session de formation du 03 au 05 avril 2024, à Abidjan-Cocody. L’atelier a pour thème : « Mise en place et fonctionnement efficace d’un dispositif de lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme dans une institution financière »

S’appuyant sur des informations fournies par le rapport d’évaluation détaillé numéro 23 / 307 du Fonds monétaire international (Fmi) en 2023, Cyrille Tanoe, Directeur exécutif de l’Apsfd-CI, a justifié le choix du titre par le niveau de risque auquel est exposée la Côte d’Ivoire. « Le choix de ce thème se justifie par le fait que la position géographique de la Côte d’Ivoire, son importance dans l’économie régionale ainsi que le dynamisme de son secteur financier l’exposent de plus en plus au risque de Blanchiment de Capitaux et de Financement du Terrorisme et lui fait perdre près de 1 300 milliards par an (soit l’équivalent de 4 % de son PIB) », a-t-il expliqué.

D’un point de vue sous-régional, Cyrille Tanoe a également fait savoir que la présente session de formation se tient conformément aux dispositions de la loi numéro 2016-992 du 14 novembre 2016, et de l’instruction numéro 007-09-2017 portant modalités d’application pour les institutions financières de la loi uniforme relative à la lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT) dans les États membres de l’UMOA. « Cette formation vise à outiller les Institutions de microfinance dans l’optimisation de l’efficacité du fonctionnement de leurs dispositifs internes de conformité » en lien avec la norme communautaire, souligne-t-il.

Ainsi, se voulant un cadre de partage d’expériences, cette session de renforcement des capacités donne l’occasion aux participants issus des différentes institutions de microfinance de mieux comprendre le contexte de la L BC F/T et de découvrir les normes internationales en matière de LBC F/T, selon le Directeur exécutif de l’Apsfd-CI. Mais aussi de présenter les obligations actualisées des Institutions de Microfinance relatives à la LBC F/ T de décrire le processus de mise en place efficace d’un dispositif de conformité et de comprendre davantage le mécanisme de contrôle et de supervision de la L BC F/T, ajoute-t-il.

Vu le rôle important que la microfinance joue en Côte d’ivoire, l’Apsfd-CI entend apporter sa contribution à la lutte contre le Blanchiment des Capitaux et le financement du Terrorisme à travers la sensibilisation et la formation de ses acteurs, a relevé son premier responsable.

Pour rappel, au 31 décembre 2023, les institutions de microfinance de la Côte d’Ivoire enregistrent 2 309 469 469 clients issus de 46 institutions agréées et de 461 Points de Services. À cette même date, le secteur a recueilli 555 942 428 Fcfa en termes d’épargne, et octroyé des crédits d’un montant de 605 924 416 050 Fcfa.


Le 03/04/24 à 17:54
modifié 03/04/24 à 17:54