Veillée pascale : Une fête timide à Abobo derrière-rail

La veillée pascale n’a pas connu une grande ferveur cette année à derrière-rail. (Ph: Franck YEO)
La veillée pascale n’a pas connu une grande ferveur cette année à derrière-rail. (Ph: Franck YEO)
La veillée pascale n’a pas connu une grande ferveur cette année à derrière-rail. (Ph: Franck YEO)

Veillée pascale : Une fête timide à Abobo derrière-rail

Le 01/04/24 à 03:17
modifié 01/04/24 à 09:59
La communauté chrétienne de Côte d’Ivoire a, à l’instar des autres pays du monde, célébré la fête de pâques le dimanche 31 mars 2024.

En effet, à la différence des années précédentes, la veillée pascale dans la commune d’Abobo et singulièrement dans le sous-quartier derrière-rail n’a pas connu une grande effervescence. C'est le constat fait dans certains bars et maquis que nous avons pu visiter.

Il est 23 heures lorsque nous arrivions au terminus des bus 51 et 52, l’un des endroits les plus chauds de cette partie de derrière rail, seulement quelques personnes occupaient deux, trois tables au maquis le « Maracana ».

La jeune femme qui s’occupait du service, estime que cette année la fête n’a pas drainé de monde. « A cette heure de la nuit, il n’y a pratiquement personne. On peut dire que certains sont encore à la messe mais dans tous les cas, ce n’est pas évident qu’il y ait du monde cette année », dit-elle, espérant qu’à partir de minuit les choses changent.

Non loin de là, au maquis « Le patriote », le constat est le même. Peu de monde. « Les Ivoiriens ont dépensé leur argent lors de la Can », a ironisé K. Landry qui, pour la circonstance était en compagnie d’un ami. Celui-ci a fait savoir qu’après la messe, il y aura certainement un changement.

« Les vrais consommateurs d’alcool ne se pressent jamais. Ils ont des heures précises auxquelles ils sortent les jours de fête », dit-il. Mais lorsque nous quittions le terminus aux environs de 2 heures du matin, c’était toujours le désert, pas de monde. En tout cas, ce n’était pas la ferveur habituelle.

Au bar « La joie du peuple », au carrefour du 21e arrondissement, la situation n’a pas changé d’un iota. Même son de cloche au « Baoulé » qui, à la différence des autres bars et maquis visités, a enregistré un peu de monde.

« Nous n’avons pu effectuer le déplacement du village, donc nous sommes venus nous distraire entre amis et frères », a expliqué Raphaël Konan, responsable d’une structure de transport dans la commune d’Abobo. « Pour le show de ce soir, nous nous sommes cotisé », précise-t-il.

Selon lui, le manque d’engouement est dû au fait que certains travailleurs n’ont pas encore perçu leurs salaires. Même s’il reconnaît qu’une fête ne s’improvise pas.


Le 01/04/24 à 03:17
modifié 01/04/24 à 09:59