Endométriose : Une émission radio pour briser le silence sur cette maladie en Afrique

Une émission radio pour sensibiliser à l'endométriose, une maladie gynécologique méconnue. (Ph: Dr)
Une émission radio pour sensibiliser à l'endométriose, une maladie gynécologique méconnue. (Ph: Dr)
Une émission radio pour sensibiliser à l'endométriose, une maladie gynécologique méconnue. (Ph: Dr)

Endométriose : Une émission radio pour briser le silence sur cette maladie en Afrique

Dans le cadre de la lutte contre l’endométriose, Radio Alobhé (venez, on va s’amuser, en Ebrié) de Bingerville (100.8 FM) a initié, en collaboration avec Battle Endo Côte d’Ivoire (un programme porté par l’Ong Devenir mère), une émission radio dénommée « EndoCombat » consacrée à la lutte contre cette maladie.

Le 3e numéro de ce magazine santé diffusé tous les samedis en quinze a eu lieu le 23 mars 2024, au sein de ladite radio. En prélude à la Journée internationale contre l’endométriose célébrée le 28 mars de chaque année.

Une émission réalisée et présentée par la journaliste Grâce Aby Avit avec Charles Stéphane, à la technique, qui vise à impliquer les journalistes dans la lutte contre ce mal et informer le grand public sur cette maladie gynécologique caractérisée par une douleur pelvienne chronique.

L’endométriose est une pathologie qui se caractérise par un développement de tissu semblable à la muqueuse. Elle peut entraîner une douleur aiguë dans le bassin et des difficultés à tomber enceinte. Cette pathologie peut apparaître dès les premières règles et durer jusqu'à la ménopause. Mais c’est une maladie méconnue.

« C’est une maladie méconnue, bénigne, difficilement vécue, non seulement pour les femmes mais pour tout le monde en raison de son impact social. Nous devons faire la sensibilisation pour que les populations prennent conscience de l’existence de cette maladie pour que nous les journalistes, nous puissions faire le relais auprès des populations », a affirmé Victoire Aby Say, directrice de VAS Communication, secrétaire générale du Réseau des femmes journalistes et professionnelles de Côte d’Ivoire. Car dit-elle, « c’est une situation difficile pour les femmes et les symptômes diffèrent d’une femme à une autre. Il faut une synergie d’actions de tous les acteurs ».

Une photo de famille pour immortaliser l'émission. (Ph: Dr)
Une photo de famille pour immortaliser l'émission. (Ph: Dr)



Pour Marie-Laure N’goran, journaliste-présentatrice à la Rti et écrivaine, on doit se servir de bons exemples comme ce fut le cas par le passé lorsque les maladies comme le Vih/Sida, le cancer du col de l’utérus étaient des maladies taboues.

« Les sujets touchant l’intimité de la femme sont considérés comme tabous. Les victimes elles-mêmes n’en parlent pas parce que cela touche leur intimité. Or c’est l’une des raisons pour en parler. Il faudrait que les professionnels de la santé expliquent cette maladie. Il faut également donner la possibilité aux victimes de faire des témoignages pour aider d’autres femmes qui en souffrent. En somme, il faut briser le silence », a-t-elle dit.

A en croire Grâce Aby, l’animatrice de cette émission, par ailleurs présidente de Batle Endo Côte d'Ivoire (un programme axé sur les droits des femmes, la santé mentale, rôle des médias et la sensibilisation des femmes victimes de l’endométriose), c’est la première émission de ce genre en Afrique.

C’est à juste titre qu’elle a tenu à exprimer sa reconnaissance Eric Gohou, directeur de Radio Alobhé et au directeur des programmes, Didi Wondé, pour avoir autorisé cette émission sur cette radio pour sauver des vies.

A la fin de l’émission des certificats de participation ont été remis aux invités pour leur contribution à la lutte contre cette maladie non métabolique.

Selon l’Oms, l’endométriose touche 190 millions de femmes dans le monde.

Une correspondance particulière de E.Y