Exportation de la noix de cajou aux États-Unis: Le Conseil du Coton et de l’anacarde s’imprègne des normes sanitaires des aliments

Les acteurs du secteur de l’anacarde invités au respect des normes de sécurité sanitaire des aliments. (DR)
Les acteurs du secteur de l’anacarde invités au respect des normes de sécurité sanitaire des aliments. (DR)
Les acteurs du secteur de l’anacarde invités au respect des normes de sécurité sanitaire des aliments. (DR)

Exportation de la noix de cajou aux États-Unis: Le Conseil du Coton et de l’anacarde s’imprègne des normes sanitaires des aliments

Le 27/03/24 à 17:21
modifié 27/03/24 à 17:21
Le Conseil du coton et de l’anacarde a échangé avec une délégation d’hommes d’affaires américains en prospection en Côte d’Ivoire, le mercredi 27 mars, à la Chambre de commerce et d’industrie à Abidjan Plateau.

Parmi les premiers pays producteurs mondiaux de noix de cajou, la Côte d’Ivoire qui est en voie d’industrialisation avec le secteur anacarde, a besoin de débouchés sûrs et surtout de gros consommateurs de ce produit, d’où cette rencontre avec ces hommes et femmes d’affaires américains en vue de s’imprégner des nouvelles dispositions de la loi sur la sécurité sanitaire des aliments aux Etats-Unis et l’expérience de la filière anacarde.

En effet, Bob Bauer, president of association of food industry (Afi) ou président de l’Association des industriels alimentaires et Mme Jeannie Shaughnessy, présidente de l’association des transformateurs de cacahouètes et de noix, ou president of association peanut and tree nut processors (Ptnpa), ont souligné que conquérir le marché américain, il faut nécessairement respecter la qualité des produits à commercialiser, respecter des normes sanitaires de la production à la commercialisation. Pour y arriver, il faut également une documentation qui permettra de suivre le processus. C’est pourquoi ils invitent les acteurs ivoiriens à s’adapter aux conditions d’accès au marché américain.

Pour le directeur général du Conseil du coton et de l’anacarde, Dr Adama Coulibaly, les Etats-Unis constituent les plus gros consommateurs d’amende de cajou. « Nous ne pouvons pas ne pas courtiser ce marché. Pour ce faire, il nous faut un lobbying qui consiste à avoir les têtes couronnées de l’industrie américaine pour nous faciliter l’accès à ce marché », a-t-il expliqué, soulignant le pays est prêt à respecter les conditions d’accès à ce marché.

« Nous avons entrepris depuis trois ans avec un cabinet américain la certification de l’ensemble des unités. Il y a un an et demi, 9 unités ont été certifiées sur les 13 qui étaient dans le premier lot », a-t-il rappelé. Pour lui, ce processus est sensé se poursuivre, car au mois de mai prochain, ce cabinet reviendra non seulement pour conforter les unités déjà certifiées mais surtout pour rallonger la liste des unités à certifier. « Au total, nous voulons arriver à une certification pays, une labélisation telle que, quand on entend amende origine Côte d’Ivoire, que cela rime avec la qualité », propose Dr Adama Coulibaly.

Selon lui, le gouvernement s’inscrit dans une politique globale de changement structurel de l’économie ivoirienne dont l’objectif consiste à passer du statut de puissance agricole à celui de puissance agro-industrielle. « La filière anacarde n’est pas en marge de ce processus et elle a amorcé son développement industriel grâce aux mesures fortes prises par le gouvernement. Ces dispositions ont permis à la Côte d’Ivoire de devenir en quelques années le troisième transformateur mondial de noix de cajou et deuxième fournisseur mondial d’amendes », dit-il.

« La connaissance et notre adaptation aux conditions d’accès aux grands marchés comme les Etats-Unis, devient une nécessité. Conscient donc des enjeux que représente l’accès aux grands marchés de consommateurs, le Conseil du coton et de l’anacarde a initié un programme de promotion de l’origine Côte d’Ivoire », explique Dr Adama Coulibaly.

Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde. (DR)
Dr Adama Coulibaly, directeur général du Conseil du coton et de l'anacarde. (DR)



Mais avant, le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Touré Faman a fait savoir que son institution a joué un rôle prépondérant dans le secteur de l’anacarde en Côte d’Ivoire. « Vous savez que l’une de nos missions est d’appuyer les entreprises, de les accompagner, de les assister et de faire en sorte que les chefs d’entreprises respectent un certain nombre de normes avant d’aller à l’extérieur pour ce qui est de l’exportation, et aussi au niveau local, avoir de bonnes productions », a souligné le président de la Cci-Ci.

Pour lui, la rencontre de ce jour est le résultat obtenu par les acteurs du secteur privé qui ont fait en sorte que le pays soit à une certaine échelle au plan international. A l’en croire, quand on parle de producteur et de commercialisation, il s’agit du secteur privé. « Nous nous réjouissons des performances qui ont été obtenues et que tout le monde a compris que pour que nous puissions exporter il faut que nous respections les normes tant au niveau de la production que dans la transformation et même dans la distribution », s’est réjoui Touré Faman.



Le 27/03/24 à 17:21
modifié 27/03/24 à 17:21