En vue d’encourager les journalistes à des productions de qualité et redonner de la confiance au journalisme, Reporters sans frontières (Rsf) a organisé une conférence d’information et de sensibilisation des organisations de la société civile au ″Journalism trust initiative (Jti)″ autour du thème : « La norme Jti pour un accès à l’information fiable ». C’était le 21 mars 2024, à Abidjan-Cocody.

Marc Aboflan, responsable Afrique Jti-Rsf, a présenté à la société civile le contenu de la norme "Journalism trust initiative" (Jti) et les enjeux associés pour garantir la fiabilité de l’information journalistique. « Après avoir rencontré les journalistes et les organisations de presse, nous avons pensé qu’il était important de rencontrer la société civile, au regard de leur importance dans le débat public et de leur rôle dans la formation citoyenne des populations », a-t-il soutenu.

En effet, avec l’influence croissante des politiques et acteurs privés sur les médias, la pénétration d’internet et l’usage des réseaux sociaux, l’on assiste à ce qu’il convient d’appeler « le chaos et le désordre de l’information » matérialisés par l’abondance d’informations, la multitude de sources, la diffusion des rumeurs, des fausses informations et la propagation des discours de haine.

Aussi, l’information de qualité, vérifiée, recoupée et authentique est essentielle au bon fonctionnement de la démocratie. Elle permet aux citoyens de comprendre leur environnement, prendre part aux débats publics, aux décisions, et aux processus électoraux de manière éclairée. Il apparaît donc nécessaire de permettre aux citoyens d’accéder à l’information non manipulée. La mise en place d'un label de certification des médias dénommée Jti vise à renforcer l’intégrité des processus de production de l’information journalistique.

« La Jti est une norme internationale de type Iso pour un journalisme de qualité. Elle vise à construire l’identité et la transparence des médias d’information, ainsi que le professionnalisme et les mécanismes de responsabilisation qui régissent les processus de production éditoriale », dira le conférencier.

Une cinquantaine d’organisations de la société civile ont pris part à cet événement.

Une correspondance particulière de E.Y