Mali : Vers le bâillonnement des voies discordantes ?

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Mali : Vers le bâillonnement des voies discordantes ?

Le 15/03/24 à 06:36
modifié 15/03/24 à 06:36
Apres avoir décidé le 6 mars 2024, de dissoudre la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko » (Cmas), fer de lance de l’opposition politique à la junte malienne et son chef, Assimi Goïta, le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, a annoncé le 13 mars 2024, la dissolution de l'Association des élèves et étudiants du Mali (l’Aeem). Le Chef du gouvernement semble avoir la bénédiction de l’homme fort de Bamako pour faire toute contestation. Parce que de mémoire d’observateur de la conjoncture politique en Afrique, la dissolution du principal mouvement estudiantin est un extrême auquel quasiment aucun régime - au militaire soit-il - n’avait encore touché.
Loin de constituer un atout, cet acte est la manifestation du profond malaise qui traverse la Transition malienne. Mais les pro-juntes saluent une décision qui était attendu. Puisque Hassane M Mariko (@Marilo_hassane) avait posté le 6 mars 2024 : « On attends celui de l’AEEM », avait-il posté. Sur sa page X (Twitter), l’ingénieur Cheick Tidiane Diarra (@cheicktidiani), explique la position du gouvernement : « Cette dissolution de l'Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM) a été décidée suite à plusieurs années d'accusations contre cette organisation, notamment pour son implication dans...». Par conséquent, « Cette mesure fait suite à une série d'événements violents impliquant l'AEEM et vise à pacifier l'espace éducatif, conformément aux recommandations», selon les autorités.
Il ne perd tout de même pas de vue la nécessité pour le Mali de disposer d’une telle structure et semble conseiller de trouver un arrangement qui fasse l’affaire de la junte et des étudiants. « Suite à cette dissolution de l’AEEM, une interrogation émerge quant à l’avenir de la représentation étudiante et scolaire au Mali. La question brûlante est de savoir si les élèves et étudiants se verront accorder le droit de former une nouvelle association qui se consacrerait à la défense de leurs droits fondamentaux, tout en opérant dans un cadre réglementaire beaucoup plus strict », dira-t-il.
À cette préoccupation, Souleymane (@Souleymane06o2) propose une alternative : « Il y a la LIEEMA ( ligue islamique des élèves et étudiants du Mali). On va changer juste le statut et voilà ». Défendant une ligne plus dure, Isegun Ironu (@lavertusprodeo5) balaie la proposition du revers de la main. « Non ! Pas de ligue islamique dans les affaires scolaires et estudiantines ! Foutez nous la paix avec vos sectes religieuses arabo-bédouines à la sauce négro-africaine ! Pas de religion au sein des écoles et des universités ! », lance-t-il.
Pout sa part, Cossé Oumar Kadary (@oumarKCissi) suggère : « Il y a le parlement des enfants, à part la phase terminale, tous les undergraduates sont toujours des enfants pour la plupart. Donc le parlement des enfants peut être élargi pour combler ce vide ».
Ky est encore plus dure à l’égard des étudiants. Il recommande la solution extrême. Celle de permettre l’existence d’une entité similaire. « Plus jamais d'association d'élèves et d'étudiants au Mali. Un nid de Chicanes dirigé par un conglomérat de voyous soutenus par des politiques véreux sans foi ni loi et prochainement la dissolution du parlement des enfants. Des institutions qui n'existent dans aucun pays sérieux », poste-t-il.
Alphagamale (@alphagamal) est de cet avis et va plus loin. « Il faut dissoudre tapital pulaaku et le haut conseil islamique et supprimer le ministère des affaires religieuses aussi pour un Mali unis et prospère », propose-t-il.
Le 15/03/24 à 06:36
modifié 15/03/24 à 06:36