Que se passe-t-il exactement entre vous et les dirigeants de l’Asi d’Abengourou ?

C’est juste un comportement déplorable de la part des dirigeants de l’Asi d’Abengourou. Il s’agit de cinq mois d’arriérés de salaires. Ce qui me choque dans cette histoire, c’est le manque de responsabilité de mes dirigeants qui osent dire au grand public qu’ils ne me doivent pas. Cela fait plusieurs mois que je suis silencieux et que j’essaie de gérer cette situation à l’amiable en discutant tranquillement avec eux. Mais je me suis rendu compte qu’il y a une réelle volonté de ne pas me payer. C’est ce qui m’a poussé à cette colère et à mener cette action dernièrement. J’ai quitté le banc dès le coup d’envoi pour monter dans les tribunes. C’était une action en vue de les pousser à prendre véritablement leurs responsabilités et payer nos salaires, puisque je ne suis pas le seul dans cette situation.

Vous êtes accusé de créer le trouble au sein de l’Asi...

Qu’ils disent ce qu’ils veulent. C’était une action collective avec les joueurs. Eux aussi réclamaient leurs dus. Nous avons créé un groupe dans lequel nous échangeons régulièrement afin de voir ensemble comment mettre la pression sur nos dirigeants pour les amener à la table de discussion et nous payer. Nous avons les preuves que nous ne sommes pas payés. Eux, ils disent qu’ils ne nous doivent pas. Nous attendons les preuves. J’ai mon relevé de compte bancaire, s’il y a eu virement, il y aura une traçabilité.

Les lois de la Fifa disent qu’un coach est libre de partir après trois mois d’arriérés de salaire. Pourquoi avoir attendu jusqu’à cinq mois ?

J’ai un contrat. Le coach est libre de partir, selon la Fifa, s’il a une autre proposition. J’ai un contrat avec eux et je vais jusqu’au bout. Ils viennent de me licencier abusivement sans me donner de lettre de licenciement. Ils l’ont fait hier (ndlr lundi). Ils avaient dit qu’un huissier me contacterait pour me remettre ma lettre. Cela fait 24 heures, je n’ai toujours pas vu l’huissier. Je ne leur réclame même pas mes droits parce qu’ils en ont besoin plus que moi. Ce que je réclame, ce sont mes cinq mois d’arriérés de salaire et mes deux primes de matches impayées. C’est tout.

Avez-vous mené d’autres actions ?

J’ai contacté la Fédération ivoirienne de football (Fif). Le directeur exécutif m’a assuré que ses services se chargent du dossier. J’attends un retour formel de la Fédération. Je pense que la Fif prendra des décisions pour que je rentre en possession de mes salaires impayés. Maintenant, si la Fédération n’arrive pas à trancher et me permettre de rentrer dans mes fonds, je saisirai la Fifa.

Propos recueillis par