Dr Abdessattar Khouildi expert en conformité interne: "La finance islamique n’est pas une finance religieuse"

Dr Abdessattar Khouildi, président du Comité de conformité interne (au centre), a montré que la finance islamique est une solution spécifique alternative de financement. (Ph: Dr)
Dr Abdessattar Khouildi, président du Comité de conformité interne (au centre), a montré que la finance islamique est une solution spécifique alternative de financement. (Ph: Dr)
Dr Abdessattar Khouildi, président du Comité de conformité interne (au centre), a montré que la finance islamique est une solution spécifique alternative de financement. (Ph: Dr)

Dr Abdessattar Khouildi expert en conformité interne: "La finance islamique n’est pas une finance religieuse"

Le 05/03/24 à 21:57
modifié 05/03/24 à 21:57
« La finance islamique n’est pas une finance religieuse parce qu’elle s’adresse à tout le monde. Cette finance ne peut pas refuser une personne en raison de sa religion. La personne qui se présente, elle ne lui demandera pas si elle est musulmane ou non. C’est un client avant tout national ou résident ». C’est la déclaration faite le lundi 4 mars 2024, par Dr Abdessattar Khouildi, président du Comité de conformité interne de Coris Bank international Baraka Côte d’Ivoire. Il animait une conférence de presse au siège de l’institution à Abidjan-Treichville.

A travers cette déclaration, Dr Abdessattar Khouildi montre que la finance islamique qui est une solution spécifique alternative de financement pour l’économie nationale, les entreprises, les institutions, les Pme/Pmi et les particuliers est certes basée sur la loi et l’éthique islamiques, mais ouverte à tous.

Lors de cette rencontre, il a surtout insisté sur les principes et les fondamentaux de cette finance. Il a fait savoir que c’est une finance qui est régie par cinq principes (trois interdictions et deux obligations). Comme interdictions, il est proscrit la recherche de l’intérêt dans toute transaction. Le financement de certains domaines d’activités jugées illicites par la loi islamique (industrie porcine, l’alcool, les mœurs légères).

A ces interdictions s’ajoutent des obligations : l’obligation de partage des biens et des profits dans l’activité et l’obligation d’adossement à un actif tangible.

« Les investissements dans lesquels la banque n’entre pas c’est un choix. Ce choix peut ne pas être uniquement religieux. Par exemple, le fait de ne pas financer les casinos, c’est à la fois interdit expressément par la finance islamique. Mais en même temps sur le plan d'utilité économique, c’est une activité nuisible à la société », a souligné le président du Comité de conformité interne.

« Les règles et principes de la finance islamique et valeur ajoutée aux économies nationales » est le thème autour duquel s’est déroulée la conférence.



Le 05/03/24 à 21:57
modifié 05/03/24 à 21:57