« Monsieur, prenez la ceinture. Les gomons (agents de la police) sont devant », lance un apprenti de "gbaka" à un passager dans la matinée du lundi 4 mars 2024. Le véhicule de transport en commun (gbaka) a affiché complet de ses passagers depuis Bingerville pour Adjamé. Avant de démarrer, l’apprenti demande au passager assis dans le cockpit de porter sa ceinture de sécurité.

« Mais, elle ne marche pas. Non seulement elle n’est pas fonctionnelle, en plus elle est sale et risque de salir ma chemise. Comment je fais ? », répond le passager à l’apprenti. Ce dernier rétorque et indique à son interlocuteur de présenter la ceinture afin d’éviter que la police ne lui inflige une amende.

Trouvant la réponse de l’apprenti incongrue, le passager lui pose la question de savoir s’il porte la ceinture de sécurité pour se protéger ou pour ne pas que la police "colle" une amende au véhicule ou encore qu’il ne se fasse pas prendre par la vidéo-verbalisation ?

« Monsieur, si tu ne veux pas présenter la ceinture, descends », répond sèchement l’apprenti.

Sans vouloir discuter, le passager descend du véhicule. Celui qui le remplace accepte de présenter la ceinture. Enfin, le conducteur peut mettre le moteur en marche.

Le passager descendu du "gbaka" se pose la question de savoir si les conducteurs de ces véhicules de transport en commun ou les passagers mesurent l’ampleur de cet acte de ne pas porter convenablement la ceinture de sécurité en cas d’accident ?

Sans toutefois vouloir incriminer qui que ce soit, il propose que les forces de l’ordre le plus souvent essaient de vérifier si la ceinture est vraiment bouclée.

Faut-il le noter, en circulation, le port de la ceinture de sécurité est obligatoire pour le conducteur et les passagers. Ne pas respecter cette obligation est sanctionné par la vidéo-verbalisation en Côte d’Ivoire. Et pour ce qui concerne cette infraction, elle est classée dans la catégorie 3. En matière de contraventions routières, l’automobiliste paie 2000 FCfa.