« Un hommage mérité sera rendu à l’artiste à travers une exposition dont le vernissage, le jeudi 7 mars, à partir de 18 h 30 min, au musée des civilisations de Côte d’Ivoire sis au plateau. Cette exposition-hommage se tiendra du 7 au 21 mars sous le thème "Monné Bou : le mystère du jet, 50 ans après". Placé sous le parrainage de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et en collaboration avec le musée des Civilisations de Côte d’Ivoire, ce rendez-vous se déclinera en trois parties. A savoir, une expo-documentaires qui consistera à faire savoir qui est Monné. Ce qui signifie que dès que vous entrez dans la salle, vous verrez exposés des diplômes présentant le parcours de l’artiste, des photos de galeries qui l’ont exposé aussi bien en Côte d’Ivoire qu’à l’international, en vue de bien mettre l’accent sur l’homme et son parcours artistique. La deuxième partie de l’exposition concernera les photos de quelques œuvres que nous présenterons par dizaine selon les tranches d’âge. De façon à faire découvrir l’évolution de son écriture plastique. Et la troisième partie consistera à établir une conversation entre Monné Bou et la jeune génération, en présentant le travail de quelques jeunes artistes tel que Amakan, qu’il aura impacté par son travail». Ces informations ont été livrées à travers une conférence de presse co-animée en fin d’après-midi du 27 février, par Amakan, Mimi Errol et Christelle Mangoua, respectivement critique d’art, artiste-peintre et commissaire d’exposition de l’hommage à Monné Bou.

Dans une ambiance conviviale, marquée par la joie de pouvoir réunir sur un même espace, un demi siècle de travail et de passion de cet artiste de renom, les initiateurs de ce rendez-vous spécial n’ont pas manqué de dire l’importance accordée à cet événement. « Après un demi-siècle à contempler la beauté des œuvres de Monné Bou, nous sommes toujours à nous questionner sur le mystère qui se cache derrière sa technique du jet », ont-ils fait savoir par la voix du critique d’art Mimi Errol.

Pour Christelle Mangoua, la satisfaction de présenter et rendre hommage à Monné Bou se résume dans un ensemble de faits marquants : « A Adiaké ou nous lui avons rendus visite pour lui faire part de notre projet, j’ai été agréablement surprise de voir que Monné Bou a très bien documenté son travail depuis 1973. Depuis sa première exposition à Marseille. Il nous a donné plusieurs éléments, même administratifs et des photos de ses œuvres pour nous aider à suivre son parcours. Cela, depuis bientôt un an que je le côtoie dans le cadre de cette exposition. Et quand nous avons commencé à parcourir les documents le thème de cette exposition-hommage s’est imposé. Et pour nous, au regard de la qualité de son travail, il n’était pas question d’aller dans le sens d’une exposition simple. Nous allons donc présenter, l’homme : Monné Bou, l’artiste, son travail d’hier à aujourd’hui. Nous rêvions depuis longtemps de mettre les vidéo projecteurs sur l’artiste et la particularité de sa technique de travail », a expliqué la commissaire d’exposition.