Ascad/ 20e anniversaire: Tiémoko Meyliet met l’accent sur le besoin d’harmoniser le programme académique et le marché de l’emploi

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Ascad/ 20e anniversaire: Tiémoko Meyliet met l’accent sur le besoin d’harmoniser le programme académique et le marché de l’emploi

Le 29/02/24 à 19:17
modifié 29/02/24 à 19:17
Placée sous le haut patronage du Président de la République, Alassane Ouattara, la cérémonie officielle marquant le 20e anniversaire d’existence de la société savante de Côte d’Ivoire a été pour les nombreux invités de marque présents, l’occasion d’un enrichissant moment de fraternité, de partage et de convivialité. Cela à travers un film institutionnel présentant l’ensemble des Immortels de l’Ascad et une invite au cœur de la Côte d’Ivoire une et indivisible qui prend ses marques à travers un voyage culturel, rythmé aux sons du tohourou (de la région du Haut Sassandra), des pas de danse Boloye (du Nord de la Côte d’Ivoire) et de Goli (aujourd’hui patrimoine mondial de l’Unesco). Cette cérémonie anniversaire était aussi et surtout un rendez-vous intellectuel qui, à travers la conférence inaugurale prononcée sous le thème « Éducation-Formation-Emploi », a été pour le vice-Président de la République, Tiémoko Meyliet, l’occasion d’attirer l’attention sur les solutions du Président de la République, mises en œuvre par le gouvernement, pour bâtir une croissance forte et durable en Côte d’Ivoire. « Aujourd’hui, en commémorant 20 ans d'engagement en faveur de l’excellence, de l’innovation et de partage du savoir, nous réaffirmons notre intérêt pour le rôle primordial que joue l’éducation, le travail, la science et la technologie dans les progrès réalisés par la Côte d’Ivoire. La présente conférence inaugurale nous amène tout d’abord à établir un état des lieux de l’éducation, de la formation et de l’emploi dans notre pays. Elle nous permet ensuite d’en présenter les défis et dans un troisième temps, de définir les orientations stratégiques pour les batailles inévitables vers une meilleure offre d’emploi et d’employabilité », a fait savoir le conférencier à l’entame de sa communication. Il a aussi mis l’accent sur le choix de la Côte d’Ivoire qui, depuis son indépendance, a inscrit l’éducation et la formation au titre de ses priorités majeures. Un choix qui s’est cependant heurté à une succession de crises économiques et politiques au cours de la période 1980-2010. Toute chose qui n’a pas permis de consolider la dynamique d’investissement y compris dans ces secteurs. Selon lui, le taux d’investissement global qui était d’environ 30% du PIB au début des années 80 a connu une tendance baissière pour se situer à 9% en 2011. « Pour relancer la dynamique économique, l’État ivoirien sous l’égide du Président de la République, a tenu non seulement à diversifier et intensifier l’investissement public, mais il a également encouragé l’investissement privé à tous les niveaux. Ainsi, le taux d’investissement global a progressivement repris sa tendance haussière pour se situer à environ 25% en fin 2023. Dans ce cadre et conscient du duo éducation-formation, un accent particulier a été mis sur les infrastructures éducatives, et le renforcement des capacités d’enseignement au cours de la période 2012 à 2023. Le secteur éducation-formation a ainsi connu une transformation remarquable durant ces périodes avec des réalisations importantes », a-t-il rassuré.

Une cérémonie pleine de sens (DR)
Une cérémonie pleine de sens (DR)

La réhabilitation de l’Insaac
Présentant point par point les sauts qualitatifs réalisés, le vice-Président a mis le projecteur sur le cas de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturelle (Insaac) inscrit dans une politique de réhabilitation. « L’État poursuit également le plan de réhabilitation et d'équipement de l’Institut national supérieur des arts et de l’action culturel ainsi que la construction de nouveaux établissements d’enseignement artistiques dans plusieurs régions du pays. En complément à ce développement infrastructurel et le recrutement subséquent d’enseignants et chercheurs, les conditions de vie des étudiants ont été améliorées grâces à la réhabilitation des résidences universitaires et des centres régionaux des œuvres universitaires. En outre, le système éducation-formation a su former durant des années, des compétences remarquables, capables d'être en compétition au plan international et à s’insérer dans des établissements de renom à travers le monde ». Après avoir égrené les actions mises en œuvre pour rendre plus compétitive l’éducation en Côte d’Ivoire, le vice-Président a partagé avec les participants, les craintes exprimées en cas de défaillance mais aussi, les actions à poser pour relever les défis car pour lui, le système éducatif ivoirien affiche une performance qui doit se renforcer tant en termes d’acquisition des fondamentaux que du point de vue de l’accès à l’emploi. Mettant l’accent sur le besoin persistant d’harmoniser les programmes académiques avec le marché de l’emploi et de la professionnalisation, il a fait savoir qu’il s’agit là d’une problématique qui retient toujours l’attention : « En effet, les jeunes de moins de 35 ans constituent 75% de la population de notre pays. Ce potentiel, s’il n’est pas maitrisé, peut confronter l’État à des préoccupations majeures, telles que l’aggravation du chômage, l’incitation à l’immigration. Pour y remédier, il est impératif de remédier à l’inclusion sociale et de mettre un accent particulier sur le trinôme éducation, formation, emploi. Afin que l’isolement de cette jeunesse ne menace pas à terme la durabilité de la croissance de l’économie nationale. Ces aspects sont d’autant plus importants que des alertes surviennent de temps à autre dans le système éducatif, tels que le montée de la violence, les perturbations du calendrier scolaire et universitaire ». C’est donc face à ces défis que le vice-Président a annoncé la mise en mission de l’enseignement supérieur.
Nécessité de relever les défis liés aux emplois d’avenir
« La nouvelle mission que nous souhaitons attribuer à l’enseignement supérieur et à la recherche est ce schéma. Chers académiciens, il vous appartient de réfléchir pour faire face aux enjeux et relever les défis liés aux emplois d’avenir. Pour ce faire, la nouvelle vision d’Éducation - Formation se décline à travers des plans stratégiques. Notamment Côte d’Ivoire 2030, le Plan national de développement et le plan sectoriel 2016-2025 de l’éducation. Cette vision qui met les ressources humaines au centre du développement national favorise un système académique conçu pour fournir non seulement une éducation et une formation de qualité accessibles à tous, mais aussi adaptées aux exigences actuelles du marché du travail. Elle repose sur trois piliers que sont l’éducation-formation ; l’intégration socioprofessionnelle ; la créativité et la compétitivité ». L’Ascad, cette institution noble placée sous la protection du Président de la République a reçu la somme de 20 millions de F Cfa à l’occasion de cette fête spéciale.



Le 29/02/24 à 19:17
modifié 29/02/24 à 19:17