Guinée : Bah Oury Premier ministre, fallait-il s’y attendre ?

Le Premier ministre Bah Oury et le général Mamadi Doumbouya. (Ph: Dr)
Le Premier ministre Bah Oury et le général Mamadi Doumbouya. (Ph: Dr)
Le Premier ministre Bah Oury et le général Mamadi Doumbouya. (Ph: Dr)

Guinée : Bah Oury Premier ministre, fallait-il s’y attendre ?

Le 28/02/24 à 18:41
modifié 28/02/24 à 18:41
« Ce mardi 27 février 2024, j'ai eu l'honneur d'être nommé Premier ministre, chef du gouvernement de la République de Guinée par son excellence le général Mamadi Doumbouya, Président de la Transition, Chef de l'État. Les défis sont grands et les attentes sont immenses. Je suis persuadé que nous sommes collectivement capables de faire renaître l'espoir et la confiance en un avenir proche, radieux pour la Guinée ». C’est en ces termes que le nouveau chef du gouvernement de la Transition guinéenne, Bah Oury, a commenté sur sa page X (Twitter), son accession aux affaires.

En réaction, de nombreux Guinéens saluent le choix du Chef de la Transition, tant Bah Oury présentait l’un des profils les plus conciliants parmi les leaders de la classe politique guinéenne. Notamment ses nombreuses publications constructives dans le sens d’une sortie de crise et d’un retour à l’ordre constitutionnel normal ou à un pouvoir civil.

Son post sur X (Twitter) le 23 février 2024 – quatre jours avant sa nomination – contre la grève des syndicats en est la preuve. « Le lancement d'un mouvement de grève générale par les syndicats guinéens pour le lundi prochain est inopportun. En effet, la dissolution du gouvernement par le Président de la République est une situation exceptionnelle qui doit amener les responsables syndicaux à surseoir à leur mouvement jusqu'à la formation du prochain gouvernement. Ce, pour leur permettre d'avoir des interlocuteurs responsables dans le but d’aborder le fond des sujets en litige », a-t-il écrit.

L’avocat des Guinéens pour la stabilité...

Bah Oury en a profité pour appeler à l’apaisement et à la patience. Et de lancer : « Ainsi, il est urgent de procéder à la désescalade de la tension pour ne pas enfoncer davantage la Guinée dans une crise généralisée dont la population et la sècuritè nationale en seront gravement affectées. Les autorités morales du pays en conséquence doivent prendre des initiatives pour s'autosaisir afin d'amorcer un dialogue entre le Cnrd et les représentants du mouvement syndical ».

Bah Oury est allé plus loin, se faisant l’avocat du pouvoir. « Ceci est d'autant plus nécessaire que des mesures d'apaisement sont déjà prises par les autorités de la transition en ce qui concerne la restriction de l'accès à internet. Par un dialogue responsable et constructif, il est possible d'avancer dans la résolution des revendications pour éviter d'aggraver les épreuves que les Guinéens endurent », peut-on lire dans son post.


Le 28/02/24 à 18:41
modifié 28/02/24 à 18:41