RD Congo : Dialogue direct Kagamé-Tshisekedi, une vue de l’esprit de Lourenço?

Tshisekedi - Lourenço

RD Congo : Dialogue direct Kagamé-Tshisekedi, une vue de l’esprit de Lourenço?

Le 28/02/24 à 17:55
modifié 28/02/24 à 17:55
Après le tête-à-tête de trois heures avec son homologue congolais, Félix Tshisekedi à Luanda le 28 février 2024, le Président angolais, João Lourenço, est loin de pouvoir faire asseoir son hôte de marque et le Rwandais, Paul Kagamé à la table des négociations. Parce que Félix Tshisekedi exige le retrait immédiat des troupes militaires rwandaises du Nord-Kivu dans l’Est de son pays, la cessation des hostilités et le cantonnement des rebelles du M23.

C’est en cela qu’aucune date n’a été avancée sur cette éventuelle rencontre encore moins sur le lieu où elle aura lieu. Cité par le Kivu Morning Post sur sa page X (Twitter), le chef de la diplomatie angolaise, Tété Antonio, a indiqué : «Il revient à la médiation de travailler sur les autres étapes pour matérialiser cette rencontre ». Et sur les réseaux sociaux – notamment X – les positions sont tranchées. Des Congolais exprimant leur pessimisme quant à la tenue de la rencontre voire une issue négociée de la crise qui oppose les deux pays. Côté rwandais, les internautes transposent la fermeté de Kigali face aux demandes de son voisin.

La propagande bat également son plein des deux côtés. Le 25 février, le site d’information congolais, 7SUR7.CD, s’est fait écho de ce que « Des membres de la communauté Tutsi congolaise désavouent Paul Kagame qui s’est autoproclamé leur protecteur ». S’exprimant dans une vidéo relayée par le confrère de la RD Congo, Kamanzi, notable Tutsi Congolais déclare : « C'est vrai que nous avons des problèmes mais nous n'avons pas demandé à Kagame d'être notre interprète. Nous n'avons pas besoin de la protection d'un autre pays. Nous voulons être protégés et défendus par notre pays comme les autres communautés ».

La médiation angolaise est scrutée de près, parce que la tension ne cesse de monter entre les deux voisins et les seuls certitudes qui se dégagent de la zone de conflits, c’est le renforcement des moyens de combats de part et d’autre.


Le 28/02/24 à 17:55
modifié 28/02/24 à 17:55