Sénégal : La guerre de l’information bat son plein

Sénégal : La guerre de l’information bat son plein

Le 27/02/24 à 20:26
modifié 27/02/24 à 20:26
Selon Rfi, l’appel à la journée ville morte lancé par le collectif Aar sunu élection « Protégeons notre élection » pour le 27 février 2024 contre le report de la présidentielle initialement prévue le 25 février dernier, a été très peu suivi à Dakar.

Cette information est contestée par des internautes qui crient à la manipulation. Sur X (Twitter), Jean Marie Vianney Irakoze (@Ijmvianney) est de ceux-là. « Peu suivi alors que c'est suivi ? Radio de Fausses Informations », écrit-il.

Mbaye Ndiaye (@MBAYEND39667721) partageant son avis poste : « C’est une grosse manipulation. Arrêtez vos mensonges. Cette image a été prise à l’heure de descente entre 17h et 18h. Regardez le soleil, sa position ».

Assane Fall (@fallassane) est plus virulent et s’en prend directement à la France. « Vous, les Français, vous allez rentrer et laisser le Sénégal en paix », lance-t-il.

La publication de Rfi rencontre également l’adhésion de nombreux internautes dont Éveline Diatta (@diattaeveline3) qui indique : « Tout le monde vaque à ses occupations actuellement ».

Accalmie ou fin des violences ?

Dans tous les cas, il n’est quasiment pas fait cas de violences à Dakar et dans le pays de manière générale par les médias locaux et étrangers. Cela voudrait-il dire que les Sénégalais privilégient la résolution pacifique – c’est selon – de la crise politique ? Ils rejoindraient ainsi la position défendue par les anciens Présidents Abdou Diouf et Abdoulaye Wade qui avaient appelé les parties à discuter tout en évitant l’affrontement entre forces de l’ordre et manifestants.

Dans un post sur sa page X (Twitter), la candidate Anta Babacar est ferme, mais mesurée. « J'ai eu l'opportunité de m'exprimer sur BBC Service Newsday concernant la crise politique actuelle au Sénégal. J'ai répondu aux questions sur les récents événements que traverse notre pays. Je réitère une fois de plus que le respect du Sénégal et de ses institutions n’est pas une option mais une obligation », a-t-elle posté.

Malgré tout, les positions restent donc globalement très éloignées les unes des autres entre pouvoir et opposition. Et le dialogue initié par le Président Macky Sall à Diamniadio est loin de suffire pour rapprocher les points de vue.

En plus du boycott de ce cadre de discussions par 17 des 19 candidats à l’élection présidentielle, les partisans des deux bords continuent de s’affronter sur les réseaux sociaux.

Selon Kilifeuu Guii (@Aldianasafara), « toute cette mascarade pour que Karim (Karim Wade ndlr) puisse participer à l'élection présidentielle ».


Le 27/02/24 à 20:26
modifié 27/02/24 à 20:26