Cinéma. Aux Césars 2024, Justine Triet triomphe et Judith Godrèche bouleverse (Courrier international)

French actress Judith Godreche speaks during the 49th edition of the Cesar Film Awards ceremony at the Olympia venue in Paris on February 23, 2024. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
French actress Judith Godreche speaks during the 49th edition of the Cesar Film Awards ceremony at the Olympia venue in Paris on February 23, 2024. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)
French actress Judith Godreche speaks during the 49th edition of the Cesar Film Awards ceremony at the Olympia venue in Paris on February 23, 2024. (Photo by STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Cinéma. Aux Césars 2024, Justine Triet triomphe et Judith Godrèche bouleverse (Courrier international)

Le 25/02/24 à 16:11
modifié 25/02/24 à 16:11
“Anatomie d’une chute? a remporté six statuettes, dont celle de meilleur film et de meilleure réalisation, lors d’une cérémonie marquée par le discours très fort de Judith Godrèche sur les violences sexuelles et sexistes.

Accueillie sur la scène de l’Olympia par une standing ovation, lors de la 49e cérémonie des Césars vendredi 23 janvier, Judith Godrèche a exhorté l’industrie du cinéma français à “rompre son omerta? sur les abus sexuels, dans “un discours sans précédent?, écrit The Guardian. Justine Triet, réalisatrice d’Anatomie d’une chute, a quant à elle triomphé avec six récompenses, dont les plus prestigieuses.

Judith Godrèche, qui accuse Benoît Jacquot de l’avoir violée lorsqu’elle était adolescente, était “visiblement nerveuse?, relate le quotidien britannique. Parlant à ses pairs “les yeux dans les yeux? elle les a exhortés à dénoncer les hommes violents et puissants du monde du cinéma, même si cela implique de risquer leur carrière. “Je sais que ça fait peur. Perdre des subventions. Perdre des rôles. Perdre son travail. Moi aussi. Moi aussi, j’ai peur... ?

“Depuis quelque temps, la parole se délie, l’image de nos pairs idéalisés s’écorche, le pouvoir semble presque tanguer?, a-t-elle déclaré, avant de prendre la salle à partie : “serait-il possible que nous puissions regarder la vérité en face ? Prendre nos responsabilités ? Être les acteurs, les actrices d’un univers qui se remet en question ? Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ?

L’actrice, devenue réalisatrice avec sa série Icon of French Cinema, a terminé ainsi son discours : “Il faut se méfier des petites filles. Elles touchent le fond de la piscine, se cognent et se blessent, mais elles rebondissent aussitôt... Et elles rêvent d’une possible révolution?, suscitant des applaudissements et une seconde standing ovation. Lire la suite



Le 25/02/24 à 16:11
modifié 25/02/24 à 16:11